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anform !
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octobre - novembre 2014
Dossier
cigarette
Critique
L’éducation au goût stimule les
enfants, leur apprend à faire appel
à toutes leurs sensations. Cet éveil
les prépare à un comportement
réfléchi dans leur consommation.
Une recherche menée par le profes-
seur Jacques Puisais, fondateur et
président de l’Institut français du goût,
a démontré que les enfants ayant suivi
des classes d’éveil sensoriel sont plus
critiques, notamment à l’égard de la
publicité. Ils se montrent plus exi-
geants sur la qualité des produits.
Cigarette
Les fumeurs ont un sens du goût
affaibli.
“Les composants de la fumée
altèrent les muqueuses du nez et
perturbent l’olfaction (étroitement
liée au goût)
, explique le Dr Nallet,
chirurgien ORL.
La chaleur de la fumée
épaissit également les muqueuses de
la bouche et les fumeurs perçoivent
moins le goût. Néanmoins, l’arrêt de la
cigarette le rétablit très rapidement, en
quelques semaines. C’est très motivant
pour ceux qui arrêtent la cigarette.”
L’alcool et les mets très épicés ne font
pas non plus bon ménage avec le goût.
Culture
Au-delà de notre patrimoine génétique, de nombreux autres facteurs environne-
mentaux, culturels, psychologiques et sociaux déterminent ce que seront nos
goûts. Le climat, les cultures, les ressources ne nous feront pas aimer le même
type d’alimentation du nord au sud. Notre goût dépend aussi du groupe social
auquel nous appartenons. Par exemple, manger du chien ou des insectes est
commun en Chine, en Afrique et en Amérique du Sud, mais inconcevable chez
nous. A contrario, manger de la viande de cheval en Grande-Bretagne ou du
bœuf en Inde est culturellement inadmissible. Nous avons aussi nos habitudes
régionales ou familiales. Autant d’habitudes qui indiquent que le goût s’éduque.
Cerveau
Les informations olfactives
sont traitées dans la zone du
cerveau qui se situe entre les
yeux. Celles du goût dans une
zone juste derrière.
