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mars - avril 2011
n
anform !
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nutrition
Pour booster
son cerveau
Le cerveau est constitué à 50 % de graisses et il
contient les plus fortes teneurs en DHA de l’organisme.
Il y est tellement abondant que cet acide gras est aussi
appelé “l’acide cervonique”. Le bébé a besoin d’en recevoir
beaucoup au moment de son développement cérébral
pendant la grossesse et après la naissance. Ceci dépend
des apports maternels et certaines études montrent que
la richesse en oméga-3 de l’alimentation de la mère
influence le quotient intellectuel de l’enfant
. La recherche
commence à étudier leur rôle dans la survenue des maladies
neuro-dégénératives, comme l’Alzheimer et le Parkinson, ce
qui est logique vu leur importance dans la constitution du
cerveau. Des premiers résultats montrent qu’ils favorisent la
circulation des neurotransmetteurs.
Pour garder
bon œil
Comme le cerveau, la rétine est très riche en DHA qui
est nécessaire à son fonctionnement.
Il représente
l’acide gras le plus abondant à son niveau et une diminution
de sa teneur affecte la capacité visuelle. L’étude AREDS
initiée depuis 1992 aux Etats-Unis recherche les facteurs
qui influencent la survenue de la DMLA (dégénérescence
maculaire liée à l’âge), un déficit visuel très fréquent associé
au vieillissement. Elle a montré que
la consommation
d’aliments riches en acides gras oméga-3, comme les
poissons, protège du développement de la DMLA,
et ce
d’autant plus que l’apport alimentaire en graisses de la série
des oméga-6 est limité.
Pour conserver
la ligne
La fréquence de l’obésité explose dans nos pays
depuis les années 1960, et concerne de plus en plus les
enfants.
Plusieurs facteurs alimentaires participent à cette
véritable épidémie. Certains chercheurs ont remarqué que
la consommation d’oméga-6 jouait un rôle : ceci avait été
particulièrement mis en évidence pendant les premières
études qui remplaçaient les graisses animales par des
huiles oméga-6 pour baisser le cholestérol. Les patients qui
expérimentaient ces oméga-6 prenaient parfois du poids, en
comparaison de ceux qui gardaient les graisses animales !
(Dayton 1966).
Or, depuis une cinquantaine d’années, ces
graisses végétales oméga-6 ont augmenté dans notre
alimentation moderne (mais aussi, bien sûr, les graisses
saturées, les sucres raffinés…).
Les premiers essais qui
tiennent compte de la balance oméga-6/3 montrent un
meilleur maintien de l’amaigrissement après régime.
Pour vivre
longtemps
Les deux populations les plus célèbres pour leur
longévité habitent dans deux îles, la Crète et Okinawa.
Les centenaires y restent en bonne santé longtemps. Ils
consomment beaucoup d’oméga-3 végétaux, comme le
pourpier et d’autres plantes sauvages en Crète, et l’huile de
colza et les algues à Okinawa. Ceci est démontré par
leur
taux sanguin d’ALA qui est plus élevé que la moyenne.
Leurs oméga-3 animaux proviennent d’élevages en semi-
liberté (brebis, chèvres ou cochons) et de poisson. Ces
consommations représentent vraisemblablement un élément
fondamental du secret de leur longévité.