

décembre - janvier 2015
•
anform !
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nutrition
d’une demi-mangue pour recevoir
75 % de l'apport quotidien recom-
mandé. Bon à savoir : plus la mangue
est mûre, plus elle est riche en pro-
vitamine A. Inversement pour la vita-
mine C dont le taux décroît lorsque le
fruit mûrit. Avec la goyave, la mangue
est un des fruits tropicaux les plus
riches en polyphénols, au pouvoir
anti-oxydant très puissant. Ces quali-
tés font de la mangue un “superfruit”
recommandé pour son action préven-
tive contre le vieillissement cellulaire
et certains cancers. Également riche
en potassium, en fer et en fibres, la
mangue est facile à digérer.
CoMMent
La ConsoMMer ?
Traditionnellement, on la consomme
au naturel, détaillée en tranches ou
en cubes. Dans une salade de fruit ou
en brochette, la mangue se marie très
bien avec la banane, le maracudja,
la noix de coco, saupoudrée d’une
pincée de gingembre, de cannelle ou
de muscade. Un dessert gourmand et
équilibré puisqu’une demi-mangue
a un apport énergétique moyen de
60 kcal aux 100 g. Il est également
possible de l'incorporer dans des bois-
sons frappées, des smoothies ou des
yaourts. Dans sa version sucrée, on
peut aussi la transformer en compote,
en mousse, en confiture, en sorbet, en
coulis. L’association mangue/chocolat
est d’ailleurs très agréable… Mais la
mangue se consomme aussi salée.
Bien mûre, elle se marie idéalement
avec le porc, la volaille et le canard
(caramélisée à la poêle ou mijotée). Le
piment rehausse sa saveur. Lorsqu'elle
n'est pas encore à maturité, on la sert
crue en entrée avec une vinaigrette ou
cuite pour donner une touche d’acidité
et lier une sauce. En Inde, la mangue
verte est un ingrédient de base pour la
préparation des chutneys (sauce com-
posée de mangue et d’épices, servie
en accompagnement).
CoMMent La CHoisir ?
Certaines mangues sont toujours
vertes à maturité. Ne vous fiez donc
pas à sa couleur mais à sa texture. Ne
les choisissez pas trop mûres (le goût
est vite désagréable). Les mangues
sont mûres lorsqu'elles sont juste
souples sous la pression des doigts
(et non molles). Pour accélérer leur
mûrissement, enveloppez-les dans du
papier journal et laissez-les à tempé-
rature ambiante. Pour les congeler,
pelez-les, ôtez le noyau, coupez-les
en tranches et placez-les dans un sac
hermétique.
Principales variétés
Mangue
sauvage
Petite, à chair acidulée et assez
fibreuse. Consommée avant maturité,
hachée en menus morceaux assaison-
nés en rougail.
Mangue
carotte
Allongée, dissymétrique et légère-
ment aplatie. Elle est fort appréciée
verte, en rougail ou coupée en mor-
ceaux avec du sel et du piment.
Mangue
greffe
Subsphérique, à chair parfumée et
délicate, à fibres très courtes. La
préférée des Réunionnais, elle est
toujours obtenue par greffage.
Mangue
américaine
Récemment introduite, les variétés
américaines possèdent des fruits plus
volumineux.
Un peu
d’histoire
Le manguier a été
introduit à La Réunion
en 1770, par Deguiné
de La Bérangerie. Il est
présent en culture et
aussi dans les jardins
créoles, pour ses
fruits et l'ombrage
qu'il apporte. C'est
certainement l'arbre
fruitier tropical le plus
commun à La Réunion.