

mars - avril 2011
n
anform !
31
Dossier
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Et
vous ?
Témoignages
Par Lia Mancora
Horaires décalés,
travail debout,
port de charges
lourdes, rythmes
intensifs, stress... :
à chaque métier
sa fatigue. Ils
témoignent.
n
Grégory
30 ans - ambulancier indépendant
“Ma semaine type, c’est entre 13 et 15 heures pendant cinq
jours et environ 12 heures le week-end. Quand je suis de garde
de nuit c’est de 20 heures à 8 heures du matin. J’ai rarement
deux jours de repos de suite. Ce sont surtout les créneaux entre
minuit et 3 heures du matin qui sont fatigants. D’autant que
nous travaillons en permanence dans l’urgence, nous avons
un timing à respecter et ce
n’est pas toujours simple de
trouver l’habitation des gens.
J’arrive parfois à dormir en-
tre deux interventions entre
15 et 30 minutes. A la mai-
son, je dors 5 à 6 heures
par nuit et j’essaye de ne
pas me coucher trop tard,
maximum 22 h 30. Pour
tenir la journée, je mange
bien et bois du coca. Et si
vraiment je suis fatigué,
je prends des vitamines
coup de fouet ou simple-
ment des vacances !”
Thierry
40 ans - pompier professionnel
“Lemétier de pompier est très prenant. Nous avons des
gardes de 24 heures où nous sommes sur le qui-vive
en permanence. En journée, nous avons une minute
pour arriver dans le camion après la sonnerie. La
nuit, c’est deux minutes. Il faut une réactivité à toute
épreuve quelle que soit l’heure. On essaye de dormir
entre deux interventions, mais c’est éprouvant pour
le cœur. D’ailleurs, il y a pas mal de maladies cardio-
vasculaires chez les pompiers. Pour faire face ? Une
bonne hygiène de vie, de bonnes nuits de sommeil,
notamment avant les gardes. Après la garde, il
faut savoir récupérer en dormant, mais aussi en
faisant une activité sportive. Les compléments
alimentaires peuvent aider. En cas de grosse
fatigue, l’adrénaline est notre alliée. Il faut surtout
privilégier les vitamines et les siestes.”
Christophe
34 ans - journaliste radio, aux matinales
“Cinq jours sur sept, je me lève vers 3 heures du matin.
Premier réflexe : boire un café. Le second : lire et écouter
les informations. 5 heures : premier journal. La tension
monte et elle ne redescendra pas jusqu'à la fin des ma-
tinales. 8 h 20, fini pour la première partie de la journée.
Place à la préparation des autres éditions et puis arrive
l'heure de la sieste. Une vie tendue, donc avec peu de
sommeil. Pour tenir ? Je surveille mon alimentation et
pratique beaucoup de sport, de la course à pied, plus pré-
cisément. Cela m'aide pour la respiration et pour surveiller
ma ligne. Le rythme des matinales et le peu de sommeil
font que je compense par la nourriture. Le soir, j’essaye de
me coucher tôt, mais ce n’est pas toujours facile avec les
enfants. En cas de grosse fatigue ? Relâcher la pression et
se faire plaisir. Un petit restaurant, un bon repas ou encore
un petit apéro.”