

mars - avril 2011
n
anform !
33
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©Jupiterimages
La sieste :
20 minutes
Selon le professeur
Levy*, la sieste a des
effets de régénération
de l’activité cérébrale,
dissipe la fatigue et
donne de l’énergie.
* responsable du laboratoire du
sommeil au CHU de Grenoble et
président de l’Institut national du
sommeil et de la vigilance.
environ 50 % du temps
de sommeil. Durant cette
période, le sujet reste encore
sensible à l’extérieur. Puis le
sujet entre dans le sommeil
profond. Les signes vitaux
se ralentissent et deviennent
réguliers. C’est la phase la
plus importante du sommeil.
C'est à ce moment-là qu'ont
lieu les divisions cellulaires
et la production de l’hor-
mone de croissance. C’est
donc une phase primordiale,
notamment chez l’enfant. La
dernière est la phase para-
doxale.
se réveiller
à la bonne phase
C’est durant celle-ci que sur-
viennent les rêves et les cau-
chemars. Le sommeil s’ac-
compagne de mouvements
oculaires rapides ce qui nous
rappelle que l’homme est
un animal (les félins font
pareil pour ne pas louper
les proies), d’une atonie
musculaire ainsi que d’une
respiration et d’un rythme
cardiaque irréguliers. Faut-il
7 h 30 de sommeil par nuit
pour être en forme ? Vaut-il
mieux se coucher avant
minuit plutôt qu’après ?
Certes on aura l’avantage de
dormir plus longtemps. Pour
autant, certaines personnes
sont très bien reposées avec
4 heures de sommeil par nuit
alors que d’autres ont du mal
à émerger en ayant dormi
deux heures de plus. Ce qui
est important, c’est qu’
“il
faut se réveiller à la bonne
phase, c’est-à-dire après avoir
passé le sommeil paradoxale,
quand le cycle est terminé
”,
explique le Dr Eric Albrecht.
Sinon il y a comme un désé-
quilibre. Les cycles augmen-
tent progressivement durant
la nuit. Le premier dure 20 à
25 minutes, le second dure
1 h 15 et le troisième entre 2 h
et 2 h 30. A la fin de chaque
cycle, il existe de brefs réveils
dont on ne se souvient plus
en se levant. Cependant
certaines personnes ne se
souviennent que de ces éveils
et croient à tort qu'elles n'ont
pas fermé l'œil de la nuit.
Si la privation de sommeil
peut entraîner de graves
troubles physiologiques, la
privation de rêves est encore
pire.
“Au Canada, des ex-
périences ont montré qu’en
moins de trois semaines, des
personnes privées de rêves
devenaient aliénées, étaient
victimes de dépersonnalisa-
tion et de schizophrénies”
,
raconte le neuro-psychiatre.
Pour bien dormir…
Tout le monde éprouve un
jour ou l’autre des moments
de fatigue. Il faut songer à
consulter son médecin géné-
raliste quand elle provoque
des retentissements sur la
vie quotidienne. Quand
elle survient de plus en
plus souvent, inopinément.
Lorsque que des crampes ou
des fourmis se font ressentir
au réveil. Pour bien dormir,
“il faut être capable de se
soustraire aux contraintes
extérieures, ne pas fixer la
barre trop haut, et ne pas
accorder trop d’importance
à des choses sur lesquelles
nous n’avons pas prise”
,
estime Eric Albrecht. Bonne
nuit !
n
Le saviez-
vous ?
Hormones et sommeil
sont fortement liés.
Le cerveau produit
près de 70 %
de l’hormone de
croissance pendant
le sommeil profond.
Mais le sommeil agit
sur la production
de nombreuses
autres hormones :
la rénine, l’hormone
lutéinisante, le
cortisol, la mélatonine,
la prolactine…