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anform !
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octobre - novembre 2015
Dossier
Marchons-nous assez ?
Non. Si nous observons l’homme
depuis le jour oùil s’est redressé, il est
en constante involution. Il ne fait que
baisser ses performances et cherche
tous les moyens pour bouger moins.
C’est la sédentarisation. Des études
récentes montrent que du temps de
la préhistoire, nos lointains ancêtres
marchaient plus de 20 à60 kilomètres
par jour et présentaient des
musculatures, même chez les femmes,
àfaire pâlir tous les Rambo de la Terre.
Des traces de pieds préhistoriques
trouvées dans un lac asséché montrent
qu’ils couraient plus vite que tous
nos champions olympiques actuels.
La nécessité de la chasse et de la
cueillette, vitales àleur survie, avait
augmenté leur musculature et endurci
leurs os. À l’heure actuelle, l’humain
normal n’a plus que 30 à40% de sa
capacité. Vive la sédentarité…
3 questions à...
Rémy Mamias,
médecin référent du Grand Raid
Concrètement, quelles pathologies
résultent de cet immobilisme ?
Une obésité de plus en plus présente
(plus de 26 % àLa Réunion) avec son
cortège de pathologies associées :
diabète, cholestérol, hypertension,
AVC, cardiopathies... Notre corps
nécessite de l’entretien. L’homo
erectus, en se redressant, a inventé la
marche bipède. Nous ysommes donc
adaptés et il est temps de s’y remettre.
On le sait tous, mais on ne le fait pas.
Marche ou course ?
Bien que médecin réfèrent du Grand
Raid, je préfère la marche, même
rapide ! Plus on force une mécanique,
plus elle s’use… La marche apporte
plus sur la durée que la course. Ceux
qui courent longtemps finissent le plus
souvent avec des prothèses de genou
dès 50 ou 60 ans. Les lièvres sont une
fois de plus punis…
Le Grand Raid partira cette année de la Ravine Blanche à Saint-Pierre,
le jeudi 22 octobre à 22 h.
Plus d’infos sur la diagonale des fous :
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