

influence notable sur le taux de cholesté-
rol dans le sang. Dans les années 1990,
au vu de ces effets positifs, un laboratoire
américain s’est lancé dans la fabrication
et la commercialisation d’un médicament
à base de levure de riz rouge. Succès
retentissant. Ce produit naturel était non
seulement très efficace, mais il était éga-
lement vendu à un prix inférieur à celui
des médicaments de synthèse (lovosta-
tine).
atteintes hépatiques
Pour autant, la
Food and drug adminis-
tration
(FDA), en charge de la réglemen-
tation des médicaments commercialisés
aux États-Unis, ordonne son retrait du
marché, considérant que
“le médicament
n’est pas approuvé”.
Plus récemment,
l’Agence nationale de sécurité sanitaire,
de l’alimentation, de l’environnement et
du travail (Anses)devait recevoir 25signa-
lements d’effets indésirables susceptibles
d’être liés à la consommation de complé-
ments alimentaires à base de levure de
riz rouge. Or, d’après la littérature scien-
tifique, ces cas sont très similaires à ceux
documentés pour la lovostatine. Même
famille de substances, mêmes effets indé-
sirables. Logique, donc. Bien sûr, ce sont
des patients déjà sensibles, présentant
des prédispositions génétiques, certaines
pathologies ou en cours de traitement qui
semblent les plus affectés par ces effets
secondaires.Mais, alors que la lovostatine
est prescrite sur ordonnance assortie d’un
conseil et d’un suivi médical avec bilans
hépatiques, avertissements et précau-
tions d’emploi, les compléments alimen-
taires à base de riz rouge, eux, sont pris en
automédication sans avis ni conseils d’un
professionnel de santé…