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février - mars 2016

anform !

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forme

Footing :

courir pour se détendre

En extérieur, les vertus cathartiques du sport se déploient

mieux encore qu’en salle. Marc court quotidiennement

“pour

être de meilleure humeur à la maison et au boulot”.

Chaque

matin, après 20à 30minutes de footing, il revient petit-déjeu-

ner avec la certitude que la journée a bien commencé.

Squash :

taper de toutes ses forces

Tennis, badminton et squash (pour leur côté ludique),

punching ball, baseball… Frapper de toutes ses forces,

ça défoule un max. On brûle des calories et on centre

son attention sur sa cible. Attention de ne pas se blesser

avec ces sports explosifs. Mieux vaut faire un bilan après

40 ans, rappelle le médecin du sport.

Natation :

l’eau pour son pouvoir calmant

Non seulement la natation défoule par son aspect inten-

sif, mais l’eau est un puissant remède au stress et à la

colère. Crawl pour absorber l’excès d’énergie, brasse

pour relaxer. Et si c’est en extérieur, c’est encore mieux !

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© ISTOCK

Arts martiaux :

maîtriser son corps et son esprit

Pour canaliser et évacuer un trop-plein d’énergie tout en

consolidant sa confiance en soi, rien de tel que les arts

martiaux. “

Quand on court ou qu’on tape, la colère ou

le stress ne s’évacuent qu’en surface”

, explique Xavier

Dutaud, enseignant en aïkido.

“Apprendre à maîtriser ses

émotions par le corps (c’est un des objectifs des arts mar-

tiaux) est un travail plus difficile. Plus long, mais plus pro-

fond. Il ne faut pas aller contre l’énergie, mais avec.

” Bref,

on attaque mieux la colère ou la frustration avec l’empa-

thie, la patience et l’indulgence.

Yoga, pilates :

rester zen !

Selon son âge et sa forme, on ne donne pas

la même définition au mot “défouler”. Une fois

passé le cap de la quarantaine, Karine a opté

pour le pilates, pour conjuguer zen, souplesse

et défoulement.

“On ne dirait pas, mais 1 heure

de pilates, ça répare tout. Avant, je courais et

je jouais au badminton. Mais j’ai fini par me

faire mal aux genoux. Et puis, surtout, ça ne

me défoulait que physiquement. Je contour-

nais les problèmes en transpirant, mais au bout

du compte, une fois douchée, il me manquait

quelque chose.”

Ce petit calme intérieur qui

réunit l’esprit sain dans le corps sain.

3 QUESTIONS À…

Thierry Drevon,

médecin du sport

Pratiquer un sport pour se défouler,

est-ce un bon objectif ?

Historiquement le défoulement n'est pas la première utilité

du sport, car le travail physique des siècles précédents était

déjà un bon défouloir ! Aujourd’hui, c'est devenu l'un des

objectifs. Ce défoulement peut être lié au simple plaisir, ou

apporter une réponse à un stress, ou encore permettre d’éva-

cuer de la colère.

Lesquels vous paraissent le plus à même

de "vider la tête" ?

Tous les sports sont à même de vider la tête, soit parce qu'ils

demandent de la concentration (sports d'adresse, sports col-

lectifs), soit parce qu'ils exigent un gros effort physique (trail,

cyclisme… et bien sûr les sports de combat !).

Y a-t-il risque d’addiction ?

Oui, dans la pratique sportive intense, il y a une forme de

dépendance physique (endorphines....) et psychologique (si

je ne fais pas mon sport, ça ne va pas !) tout à fait comparable

aux autres formes d'addiction avec des véritables syndromes

de manque en cas d'arrêt prolongé.

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