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février - mars 2016
•
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relaxation, la méditation, etc.
“Cet
état particulier permet d’accéder
aux ressources de chaque individu.
Il va déverrouiller nos capacités pro-
fondes de changement, en s’adres-
sant directement à l’inconscient
et lever ces blocages”,
explique
Virginie Escanez, hypnothérapeute.
Les mots entraînent un stimulus très
particulier qui augmente le pouvoir
de la suggestion.
“Certaines per-
sonnes arrivent plus facilement que
d’autres à lâcher prise, mais c’est
une question d’entraînement. La
seule contre-indication à l’hypnose,
ce sont les personnes souffrant de
personnalités multiples (schizo-
phrène, bipolaire, etc.)”
, assure la
thérapeute.
“Une patiente de 32 ans
a été dévalorisée durant toute son
enfance. Àl’âge adulte, tout son
système de croyance était basé
sur la négativité. Un voile sombre
était posé sur son parcours. Dans
toute situation, elle voyait le verre à
moitié vide. Elle avait pourtant bien
réussi son intégration profession-
nelle et s’assumait, mais demeurait
malheureuse. Il a fallu mettre à plat
tout son système de croyance, sa
carte du monde et faire parvenir à
sa conscience tout le côté positif
de son parcours. Le voile sombre
a disparu à la deuxième séance
d’hypnothérapie”
, se rappelle Virgi-
nie Escanez.
Le yoga
Plusieurs études se sont penchées
sur les bienfaits du yoga. Des cher-
cheurs du centre médical de la Duke
University ont publié, dans le
journal
Frontiers in Psychiatry,
une analyse
synthétisant une centaine d'études
sur l'impact du yoga sur la santé
mentale. Son effet calmant serait
comparable à celui de la psychothé-
rapie ou des antidépresseurs. Cette
pratique aiderait les dépressifs et les
insomniaques à retrouver le moral.
Le “yoga kundalini” serait le plus
approprié pour développer un état
d’esprit positif, selon Anne Lalande,
fondatrice de l’association Ananda.
Le kundalini, “celle qui est enrou-
lée”, se définit comme l’énergie spi-
rituelle et vitale endormie présente
en chaque être, lovée au bas de la
colonne, sous la forme d’un serpent.
Une force vitale, un concentré de
potentiels stimulés à travers des
chants (mantras), la
respiration, des
postures et la
méditation.
La thérapie
par le rire
Rire à gorge déployée permettrait
d'atténuer la sensation de douleur.
Norman Cousins, professeur et
journaliste américain, a initié cette
pratique en 1964, frappé par une
maladie arthritique extrêmement
douloureuse. En visionnant régu-
lièrement des films comiques, il a
guéri en 6 mois. En France, Corinne
Cosseron imagine la “rigologie”,
une thérapie par le rire, et crée une
école pour y enseigner une tech-
nique psychocorporelle de “dévelop-
pement de la joie de vivre”.
Dossier