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février - mars 2016
3. Et vous,
êtes-vous optimiste ?
Pas évident de rester positif face aux épreuves de la vie, individuelles ou
collectives. Pourtant, les optimistes restent confiants en l’avenir. Pour chaque
individu, cela signifie que la vie en vaut la chandelle. Collectivement, il en va
de l’avenir de l’humanité !
“La vie est aussi faite de contrariétés.
Si devant chaque difficulté on baisse
les bras, on finit comme la moitié de la
population, avec des antidépresseurs”
,
déplore Roméo, 41 ans, manager.
Penser positif, c’est rééquilibrer notre
façon de penser, en apprenant à voir
ce qui va bien dans nos vies.
“
J’ai la
foi en l’homme malgré ses vices et
ses défauts. L’autre facette existe et
c’est sur celle-là que je mise !”
, confie
Martine, la quarantaine.
Voir les solutions
Des études menées à
l’Université du Michigan
montrent que les ressen-
tis positifs favorisent
une vision globale
des situations. Les
émotions négatives,
elles, n’offrent qu’une
vision rétrécie des choses.
Être positif, c’est voir d’abord ce
qui peut permettre de réussir
et non pas ce qui risque de
faire échouer.
Dans ce qui
va advenir, il ya nécessai-
rement des opportunités à
saisir, des facilités à uti-
liser. “
Étrangement, la
rigueur des mathéma-
tiques m’a encou-
ragé à être positif.
Tout problème
a une solution.
Partant de ce
principe, je me
concentre afin
de la trouver ou de m’en approcher.
Se morfondre sur son cas personnel
se révèle inutile. Dans les moments
difficiles, je me dis que demain je
mangerai mon pain blanc !”
, propose
Roméo. Il sait que les échecs sont
des expériences qui nous permettent
d’apprendre, de grandir, non des situa-
tions qui confirment notre incapacité.
Des résistances
Des extra-terrestres ? Pas du tout !
Notre cerveau aurait un antidépresseur
naturel. Une étude de l'UniversityCol-
lege de Londres a conclu qu'il enjolive
la réalité si on le laisse faire. Comment
et pourquoi avons-nous réprimé cette
capacité naturelle à être positif ? Au
pays du candide Voltaire, intelligence
et pessimisme sont traditionnellement
associés.
Dans notre société, nous
avons peur de passer pour un naïf. Ou
nous avons tendance à ne pas nous
sentir “trop contents” par superstition.
Agir avec énergie
Pourtant, l’interprétation positive des
événements génère un état d’âme
et, souvent, une réalité positive.
“Je
relativise et me satisfais de ce que
j’ai. Quelle que soit ma situation, les
épreuves ont toujours abouti en ma
faveur. Une aide survient et résout
mon souci, et ce, dans des situations
parfois critiques. Elles me montrent
qu’il y a mieux pour moi”
, s’enthou-
siasme Martine. Rien à voir avec la
passivité, elle sait agir quand il le
faut. L’optimisme génère un élan, une
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