

février - mars 2016
•
anform !
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1. L’optimisme,
c’est bon pour la santé !
“J’ai décidé d’être heureux parce que
c’est bon pour la santé”
, disait Voltaire.
Il avait raison. De plus en plus d'études
mettent en avant les bienfaits de
l'optimisme sur la santé.
1
Plus d’espérance
de vie
Une célèbre étude s’est
portée sur un groupe de religieuses
partageant les mêmes conditions
matérielles d’existence. Celles iden-
tifiées comme les plus optimistes
ont vécu, en moyenne, dix ans de
plus que les moins positives, et en
meilleure santé ! Dans les années
soixante, c'est le département
de psychologie de la Mayo Clinic
(fédération hospitalo-universitaire
et de recherche américaine)qui
lançait une enquête similaire sur
30 ans. Les individus initialement
identifiés comme “optimistes” ont
vécu presque 20% plus longtemps
que les autres, et en présentant des
capacités physiques et une qualité
de vie bien meilleure !
2
Une meilleure
immunité
“Les émotions néga-
tives comme la peur ou la
colère jouent un rôle dans
notre survie en permettant
d'apporter des réponses im-
médiates. Mais ces émotions
désagréables ne doivent pas
durer trop longtemps. Cette mise
en tension de l'organisme épuise
le corps. Les défenses immunitaires
s'amenuisent et nous tombons ma-
lade”
, observe ThierryJansen, médecin
et psychothérapeute. Voir les choses du
bon côté renforcerait donc le système
immunitaire. Une étude a démontré
que des femmes optimistes, soignées
pour un cancer du sein, acceptaient
plus facilement les traitements et
supportaient mieux les effets secon-
daires des chimiothérapies.
“Notre
esprit donne des commandes à notre
cerveau, qui produit des hormones.
Ces hormones ont un effet positif ou
négatif sur notre système immunitaire.
Elles augmentent notre
taux d’anticorps dans
le sang, ou elles en
provoquent la chute”
,
explique Lucie Mande-
ville, chercheure, professeure d’univer-
sité et psychologue canadienne.
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