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décembre - janvier 2015

anform !

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2 QUESTIONS À…

Francelise Nadessin,

sage-femme.

Pourquoi est-il difficile

de parler d’alcool ?

Si la consommation de tabac est,

elle, systématiquement abordée

dans les consultations prénatales,

ce n’est pas le cas de l’alcool. Les

professionnels ont des difficultés à

aborder ce sujet, sont mal à l’aise.

Ils ne savent pas comment amorcer

le dialogue, les accompagner, les

orienter en cas de dépendance.

Comment en parler ?

Les questions ouvertes facilitent

le dialogue. Si vous demandez à

une femme :

“Consommez-vous

de l’alcool ?”

, la patiente aura vite

fait de dire non. Tandis que si vous

lui demandez :

“Que pensez-vous

de la recommandation zéro alcool

pendant la grossesse ?”

, la discus-

sion sera plus facile.

ma

santé

SAF qui peut !

À La Réunion, 150 enfants

seraient chaque année victimes

du syndrome d’alcoolisation

fœtale (SAF). C’est l’atteinte

la plus grave de l’exposition

prénatale à l’alcool. Ce

syndrome associe :

• un retard de croissance

prénatal ou postnatal (poids,

taille, périmètre crânien) ;

• une dysmorphie cranio-faciale

(malformations du nez, du

front, des lèvres…) ;

• une atteinte du système

nerveux central (anomalies

neurologiques, troubles du

comportement, de l’attention,

retard mental…) ;

• dans un tiers des cas,

des malformations

cardiovasculaires, rénales,

squelettiques, musculaires ou

hépatiques…