

86
anform !
•
mars - avril 2015
Je m’en veux
Et si on arrêtait
de
culpabiliser ?
“Je n’aurais pas
dû ?” “Si j’avais
su ?”...
Pour certains,
la culpabilité est
une seconde
nature. Pourquoi
a-t-on tendance
à culpabiliser ?
Quel est le profil
de la personne
qui culpabilise ?
Que faire pour
sortir de cette
spirale infernale ?
Décryptage.
PAR ODILE RINALDO
ET SANDRINE PEYRAMAURE FLEMING
L
a culpabilité, c’est s’en
vouloir dans sa chair d’une
situation réelle ou imagi-
naire dont on est convaincu
d’avoir l’entière responsabilité. Maux
de ventre, de tête, insomnies, perte
d’appétit, dépression, sont quelques
exemples de manifestations de ce
sentiment. Se sentir coupable est le
fruit de notre perception d’une situa-
tion. Nous voyons notre responsabilité
dans une situation qui n’est pas en ac-
cord avec nos principes. La culpabilité
pousse à la remise en question inutile
et douloureuse si la situation actuelle
est irréversible. En revanche, ce senti-
ment peut nous aider à l’avenir à ne
pas commettre les mêmes erreurs.
Plus vous avez tendance à vous déva-
loriser, à penser que vous êtes moins
psycho
bien que les autres, plus vous doutez
de vos actions. La remise en ques-
tion est alors une de vos occupations
favorites. La culpabilité est l’un des
sentiments les plus ressentis. Dom-
mage ! Vous vous pourrissez la vie car
vous avez une lecture mal adaptée du
monde qui vous entoure. Acceptez-
vous tel que vous êtes. Ayez en tête vos
qualités et oubliez vos défauts !
TROP RESPONSABLE
Certains pensent qu’ils ont l’entière
responsabilité de ce qui leur arrive.
Responsable, proactif, réfléchi, sont
quelques-unes des qualités qui carac-
térisent ces personnes qui savent se
remettre en question et évoluent très
vite. Poussé à l’excès, cet aspect de
la personnalité peut vite devenir un
©ISTOCKPHOTO