Previous Page  87 / 100 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 87 / 100 Next Page
Page Background

mars - avril 2015

anform !

87

psycho

cauchemar. La remise en question

systématique déstabilise et incite trop

souvent à se comparer aux autres,

offrant ainsi de nombreuses occasions

de s’en vouloir de ce qu’on a fait ou

pas. Accordez-vous le droit à l’erreur.

Nous ne sommes pas des robots.

Nous sommes perfectibles mais pas

parfaits ! Pensez-y.

SATISFACTION

PERSONNELLE

Si, durant toute votre enfance, vous

avez toujours pensé qu’il fallait tou-

jours être le premier, avoir la meilleure

note et remporter toutes les compé-

titions, adulte, vous pourriez avoir

tendance à ne jamais être satisfait

de vous-même, de votre parcours,

de vos réussites. Vous vous remettez

en question dès que vous n’avez pas

atteint les objectifs démentiels que

vous vous fixez. C’est bien de se don-

ner les objectifs d’un super-héro mais

c’est plus réaliste de vous en fixer qui

tiennent compte de vos capacités,

de vos besoins et de vos contraintes

physiques, psychiques, temporelles,

financières…

DES TECHNIQUES

POUR VOUS AIDER

Certaines personnes n’ont pas

la capacité psychique de se

remettre en question (ex :

l’antisocial ou le psy-

chopathe) et sont

dans le mépris et

la

non-culpabi-

lité par rapport

aux autres. Les

personnes ayant

un complexe de

supériorité, se sentant

au-dessus des autres,

ressentent peu la culpa-

bilité. Pour sortir de la culpabilité, il

faut déjà l’avoir identifiée. Écrire vous

permettra de prendre de la distance

par rapport à ce que vous ressentez,

de relativiser. Faites un tableau à deux

colonnes. Dans l’une, écrivez les rai-

sons qui vous font culpabiliser. Dans

l’autre, les raisons qui vous ont poussé

à agir comme vous l’avez fait. Deman-

dez-vous si votre seule responsabilité

est engagée. Vous vous rendrez peut-

être compte que vous culpabilisez

maintenant pour une action réalisée

dans le passé sans les données du

présent ou encore que vous portez

sur vos épaules la responsabilité des

actes des autres. Si ce n’est pas le cas,

cette expérience est sans doute une

occasion supplémentaire d’arrêter de

prendre vos responsabilités.Vous pou-

vez aussi vous confier à une personne

bienveillante qui vous aidera à avoir

un autre regard sur la situation.

3 QUESTIONS À…

Errol Nuissier,

psychologue clinicien

Pourquoi certaines personnes

culpabilisent-elles plus que

d’autres ?

Nous parlons de “culpabilité” si :

nous avons conscience d’être

responsable de nos actes ;

nous sommes capable d’intégrer

un minimum de règles sociales ;

nous sommes capable d’intégrer le

respect de soi et de l’autre.

Certaines personnes culpabilise-

raient plus que d’autres du fait :

1 - de leur éducation. Elles auraient

appris à être responsables des

autres et intégré cette obligation ;

2 - des expériences personnelles.

Par exemple, dans une relation

amoureuse dans laquelle le

partenaire répète à l’autre qu’il est

responsable de son malheur.

Le sentiment de culpabilité est-il

exacerbé dans certaines patholo-

gies mentales ?

Le phénomène de culpabilité se

retrouve surtout chez la personne

névrosée. Le sujet névrosé a une

perception exacte de la réalité.

Exemple, l’individu psychopathe

qui commet un crime et se retrouve

en prison, souvent, ne comprend

pas la nécessité de se sentir cou-

pable ou de s’excuser.

Y a-t-il des techniques pour gérer

ce sentiment ?

La culpabilité permanente ressentie

peut empêcher de vivre de façon

harmonieuse avec son entourage.

La technique la plus classique d’en

sortir est la thérapie.