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anform !
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décembre - janvier 2016
ma
santé
Sitôt opéré,
La technique
de récupération
rapide après
chirurgie tend à
se développer.
Bénéfique pour
le patient, elle
l’est aussi pour la
santé de l’hôpital.
Explications avec
le Dr Pascal
Boireau, chirurgien
orthopédiste.
Par aSTriD BOurDaiS
sitôt
levé !
S
ébastien souffre d’une hernie
discale invalidante qui l’oblige à
se faire opérer en octobre 2014.
Il entre à la clinique un jeudi
matin et en ressort, debout, dès le ven-
dredi.
“J’étais content de rentrer chez moi,
j’avais compris ce qu’on m’avait fait,com-
ment cela allait évoluer et je me sentais
bien.”
Son chirurgien, qui a pris le temps
de lui expliquer les différentes étapes de
l’opération,estime qu’il n’y a pas d’intérêt
à prolonger son séjour à l’hôpital et fait
sortir son patient avec un traitement anti-
inflammatoire et antidouleur ainsi qu’une
prescription pour des séances de kinési-
thérapie.
CHIRURGIE
VIDÉO-ASSISTÉE
Cette nouvelle façon de faire est pratiquée
depuis une vingtaine d’années dans les
pays du Nord européen et a été mise au
point par le docteur danois HenrikKehlet,
en 1995, pour la chirurgie du côlon. De
plus en plus d’opérations dites “lourdes”
(hernies discales, prothèses de hanche,
© MooDBoARD
de genoux, chirurgie de l’épaule…)
peuvent désormais être prises en charge
selon le protocole de la récupération
rapide après chirurgie.
“L’essor de la
RRAC s’est fait parallèlement au dévelop-
pement de la chirurgie ambulatoire (trai-
tement chirurgical et sortie du patient le
même jour)”
, souligne le docteur Pascal
Boireau, chirurgien orthopédiste. L’évolu-
tion des techniques opératoires comme
la chirurgie vidéo-assistée arthroscopique
ou cœlioscopique, permet en effet d’envi-
sager autrement la prise en charge du
patient. Mais il ne s’agit pas uniquement
d’une question d’outils et de techniques.
La prise en charge globale du patient par
l’ensemble du personnel médical et para-
médical ainsi que son implication active
sont aussi des éléments indispensables à
la mise en place de la RRAC. “
La douleur,
la cicatrisation et la récupération physique
et psychologique sont les 3 éléments qui
conditionnent la durée du séjour d’un
patient à l’hôpital”,
explique le chirurgien.
Ainsi, en jouant sur ces 3 curseurs, on
arrive à faire baisser la durée de séjour
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