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décembre - janvier 2016

anform !

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ma

santé

des patients à l’hôpital tout en améliorant leur

qualité de vie et leur convalescence. Par rico-

chet, les économies réalisées par la Sécurité

sociale sont potentiellement très importantes.

CICATRISATION RAPIDE

“La cicatrisation est aujourd’hui mieux maî-

trisée car beaucoup d’opérations ne néces-

sitent que des mini-incisions pour passer la

caméra et les outils, précise le spécialiste. De

ce fait, les chirurgiens tendent à mettre moins

de drains (technique permettant l’évacuation

des substances produites lors du geste chirur-

gical) qu’auparavant, ce qui permet de mieux

contrôler la cicatrisation et de laisser sortir le

patient plus rapidement. Ce qui diminue aussi

le risque des maladies nosocomiales.”

Les

techniques d’anesthésie ont aussi beaucoup

évolué. L’anesthésie locorégionale permet,

par exemple, d’endormir de façon sélective

une partie du corps et de contrôler la douleur

jusqu’à 24 h après l’opération. Les pratiques

liées à l’anesthésie évoluent elles aussi, per-

mettant de réduire de manière importante le

jeûne préopératoire. Avant, un patient devait

être complètement à jeun dès minuit la veille

de l’opération et celle-ci pouvait avoir lieu en

milieu d’après-midi. Le patient accumulait

ainsi fatigue et stress avant même d’avoir

été endormi. Aujourd’hui, de nombreux pra-

ticiens recommandent un jeûne de 6 h seu-

lement avant la chirurgie et le patient peut

boire un peu d’eau sucrée jusqu’à 2 h avant

l’opération.

Moins douloureux

Les prescriptions de calmants (anxiolytiques)

avant l’opération sont également revues à

la baisse et les médicaments à effet courts

sont privilégiés. De même, l’évaluation de

la douleur est aujourd’hui plus fine. Les

différents paliers douloureux sont expliqués

au patient et c’est lui qui maîtrise la prise

de ses antalgiques. Moins stressé, moins

fatigué, moins douloureux et plus actif dans

sa prise en charge, il récupère plus vite,

d’autant que le relai avec les professionnels

(kiné, infirmiers, diététiciens…) se fait très

bien à la maison.