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anform !
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décembre - janvier 2016
ma
santé
© FotoLiA
contrairement à ce que l'on observe
d'habitude, n'a pas conduit à la réappa-
rition du virus dans leur sang. Une fois
encore, leur organisme semble le gar-
der sous contrôle. Ces rémissions se-
raient durables, puisqu'elles persistent
depuis 9 ans en moyenne. Environ 7 %
des malades traités dès la période de
primo-infection pourraient vivre ainsi
normalement sans traitement.
VACCIN ANTI -SIDA
Alors que les traitements ont progressé,
la recherche de vaccin, elle, se heurte à
la capacité de mutation très importante
du virus, qui le rend capable d'évo-
luer très rapidement. Il s'agit, pour les
équipes de recherche, de mettre au
point un vaccin capable d'arborer des
caractéristiques les plus vastes pos-
sibles de différentes variantes du virus
afin que l'organisme apprenne à le re-
connaître et à l'attaquer efficacement
en cas d'infection ultérieure. Le vaccin
anti-Sida le plus avancé aujourd'hui est
un vaccin “thérapeutique”. Destiné aux
personnes déjà infectées, il stimule le
système immunitaire et l'aide à détruire
le virus. Mis au point par une petite
start-up française,
Biosantech
à Sophia
Antipolis, il a été testé sur 48 patients,
et ses résultats sont très attendus. S'ils
sont positifs, il devrait être proposé à
un échantillon de malades plus large
et significatif. Mais d'autres pistes de
vaccins permettent d'envisager, un jour,
que les malades puissent contrôler le vi-
rus sans prendre d'antirétroviraux. Si les
vaccins proposent d'amener le système
immunitaire à contrôler le virus, d'autres
équipes de recherche envisagent carré-
ment de... le faire disparaître ! L'espoir
est venu d'un cas particulier. Dans le
cadre du traitement de son cancer,
Timothy Brown, qui était par ailleurs
séropositif, a reçu en 2007 des cellules
de moelle osseuse prélevées sur un
donneur porteur d'une mutation géné-
tique rare qui rend ses lymphocytes
imperméables au virus. Aucun virus n’a
été détectable après l’arrêt du traite-
ment. Celui-ci semble désormais guéri.
Si la rareté de cette mutation génétique
rend impossible de généraliser ce type
de traitement, cette guérison ouvre de
nouvelles pistes pour la recherche.
•••
Autotest,
comment
ça marche ?
Pour qui ?
tout le monde, même les
mineurs.
Pour quoi ?
se rassurer ou se soigner,
3 mois après avoir eu une
relation sexuelle à risque.
Combien ?
Entre 25 et 30 euros.
Quelle fiabilité ?
99 % si la contamination a
plus de 3 mois.
Fonctionnement ?
Un autopiqueur prélève
une goutte de sang au
bout du doigt, à déposer
sur une bandelette.
Au bout d'un quart
d'heure, 1 ou 2 raies roses
apparaissent. Dans le
deuxième cas, le test est
positif. contactez votre
médecin.