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anform !

décembre - janvier 2016

ma

santé

Sida :

où en est

la recherche ?

Par anne DeBrOiSe

Autotests, trithérapies,

vaccins… ces dernières

années, la recherche a

fait des pas de géant,

qui se traduisent sur le

terrain par un recul de

la maladie. Et l'espoir de

la voir, un jour, réduite

au rang des maladies

communes.

Espoir

D

epuis septembre 2015,

les pharmacies françaises

proposent à la vente des

autotests VIH. Accessibles

sans ordonnance, ces dispositifs per-

mettent de dépister le virus du Sida

(VIH) chez soi. La ministre de la Santé

à l'origine de cette libéralisation, Mari-

sol Touraine, espère ainsi diminuer le

nombre de malades qui s'ignorent, qui

seraient 30 000 sur les 150 000 Fran-

çais porteurs duVIH.Cette évolution per-

mettrait non seulement de les soigner,

mais aussi de leur éviter de contaminer

les autres sans le

savoir.Un

dépistage

précoce se justifie d'autant plus que

le Sida n'apparaît souvent que de lon-

gues années après l'infection. Quand

le virus a déjà détruit une grande quan-

tité de sa cible dans l'organisme : les

©FUsE

lymphocytes CD4, chefs d’orchestre

du système immunitaire. Or, s'ils sont

administrés avant que la population

de ces lymphocytes ne soit trop basse,

les traitements antirétroviraux actuels

permettent désormais aux porteurs du

virus de vivre aussi longtemps que la

population générale.

NOMBREUX

EFFETS SECONDAIRES

Ils peuvent même, désormais, envi-

sager plus sereinement d'avoir des

enfants. Le risque de transmission

du virus de la mère à l'enfant, lors de

l'accouchement et au cours de l'allai-

tement, a été considérablement réduit.

Alors qu’environ 1 enfant sur 5 né de

mère séropositive naissait infecté, les

nouveaux protocoles de traitement des