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56

anform !

octobre - novembre 2015

ma

santé

Hyperlaxie :

Les performances du contorsionniste

ou la souplesse de la danseuse étoile

impressionnent. Pourtant, ces dispositions

peuvent relever de pathologies plus

profondes. Alors, fruit du travail, adresse

physiologique ou syndrome ?

PAR CD

Elastic girl

méga souple !

L’

hyperlaxie ou hyperlaxité

très souvent caractérisée

par une hypermobilité des

articulations implique les

muscles et les tissus dits conjonctifs qui

viennent soutenir et protéger la peau

et les ligaments. Selon le Dr Franck

Masse, médecin généraliste :

“Elle

donne à ces derniers une élasticité

hors norme qui pèse sur la sta-

bilité articulaire de l’individu

et peut rapidement deve-

nir handicapante. Les

syndromes et causes

sont à rechercher sur

différents terrains.

• L’hyperlaxie locali-

sée issue d’événements

traumatiques, comme une

luxation, qui fragilisent les liga-

ments d’une articulation (poignet,

cheville, genou…) et lui confèrent

une souplesse excessive.

• L’hyperlaxité articulaire géné-

ralisée que l’on retrouve sur de

nombreuses, voire toutes, les

articulations.”

Son ori-

gine peut être génétique et héréditaire,

et provenir de syndromes comme celui

d’Ehler-Danlos (SED). Ce syndrome est

classé en six types : classique, hyper-

mobile, vasculaire, cypho-scoliotique,

arthrochalasis, dermatosparaxis. Il

touche aussi bien les hommes que les

femmes. Il affecte la création de colla-

gène, la protéine de l’élasticité de ces

tissus particuliers que sont la peau, les

tendons ou les ligaments.

coMMent La MesUrer ?

Le diagnostic de ce syndrome d’hy-

perlaxie articulaire bénin, (le fameux

SED de type hypermobile), et dont le

nom cache souvent une réalité plus

contraignante, est permis par le test de

Beighton.

“Ce test mesure rapidement

et simplement le niveau de l’hypermo-

bilité articulaire, à partir de plusieurs

points d’analyse. Notamment par l’ex-

tension des doigts supérieure à 90 °

ou une mise en contact du pouce et

de l’avant-bras”,

explique le Dr Masse.

Cette phase s’avère essentielle dans

la prise en charge de la maladie. La