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anform !
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août - septembre 2015
Dossier
7. Faut-il avoir peur
de l’intelligence
artificielle ?
Selon une étude publiée dans la
revue
Artificial Intelligenceinmede-
cine,
des chercheurs en informatique
ont réussi àcréer une intelligence
artificielle qui prescrit de meilleurs
traitements que les médecins. Ce
programme développé par Casey
Bennett et Kris Hauser, est basé
sur des modèles d’apprentissage
automatique (permettant àune
machine d’évoluer grâce àl’appren-
tissage).
Cette machine peut, àpartir
de millions de données, simuler les
résultats de plusieurs alternatives
de traitement et, si une nouvelle
information est découverte, modifier
les traitements.
Les deux chercheurs
ont utilisé des données cliniques et
démographiques de 6 700 patients
souffrant de graves dépressions
nerveuses. Les chercheurs ont alors
sélectionné aléatoirement 500 pa-
tients parmi ceux-ci et ont com-
paré les performances actuelles des
docteurs et celles de leur logiciel de
diagnostic. L’intelligence artificielle
est 30 à35 % plus efficace pour le
patient... Malgré tout, les auteurs
Et si l’intelligence artificielle se
mettait au service de la santé ? Et
si les ordinateurs remplaçaient les
médecins? Un scénario de science-
fiction en passe de devenir réalité…
précisent que la meilleure solution
consiste àfaire travailler “main dans
la main” l’expertise des médecins et
les nouvelles technologies.
Beaucoup plus rapide
Avec son super-ordinateur Watson,
IBM espère imposer l’intelligence arti-
ficielle dans la lutte contre le cancer.
Le géant américain de l’informatique
s’est associé à14 centres de traite-
ment du cancer. Grâce aux capacités
d’analyse de Watson, ces centres
pourraient accélérer les analyses
d’ADNet déterminer des soins per-
sonnalisés pour leurs patients. Làoù
il faudrait des semaines àdes méde-
cins pour étudier chaque mutation,
Watson serait capable d’arriver àdes
conclusions “en quelques minutes”.
Des millions de données
Avec
WatsonPersonality,
IBM veut
aussi investir le marché de la psycho-
logie. La firme a annoncé un partena-
riat avec Talkspace. Cette plateforme
américaine met en relation les
internautes avec des psychologues
qui réalisent des consultations à
distance. Watson, capable d’ana-
lyser un grand nombre de données
(symptômes, antécédents familiaux
du patient...) peut collaborer avec le
professionnel dans le but de déter-
miner le diagnostic le plus vraisem-
blable et les options de traitement.
Ainsi, lorsqu’un patient s’inscrit, la
nouvelle plateforme en ligne utilise
l’analyse linguistique pour déduire
des caractéristiques sur sa personna-
lité, ses besoins, ses valeurs, depuis
les communications que l’utilisateur
a accepté de rendre disponible à
travers des médias (mails, médias
sociaux, posts sur les blogs/forums).
Des études ont déjàmontré que les
“j’aime” de Facebooken disent long
sur un individu…