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août - septembre 2015

anform !

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Dossier

6. Les animaux

sont-ils intelligents ?

Les preuves de l’intelligence animale

ne cessent de s’accumuler. Des

pigeons qui savent compter, des rats

empathiques, des abeilles sujettent

aux émotions, des dauphins capables

de s’appeler par leur nom… Les ani-

maux font preuve de comportements

parfois très complexes. Ils possèdent

des capacités cognitives longtemps

considérées comme étant le propre de

l’homme : le langage, la conscience,

les émotions….

Pas une cervelle

d’oiseau !

Quand on parle d’intelligence ani-

male, on pense d’abord aux primates

(en particulier aux grands singes),

aux dauphins, aux éléphants… Mais

les oiseaux aussi sont capables de

performances remarquables. Les

corvidés (pies, corbeaux…) plus parti-

culièrement, sont réputés être les plus

intelligents des oiseaux. Car si la taille

de leur cerveau est plus petite que

celle d’un dauphin ou d’un éléphant,

proportionnellement àleur poids, ces

oiseaux ont un cerveau énorme !

Ainsi, les corbeaux de Nou-

velle-Calédonie sont parfois

plus habiles que les singes.

Pour déloger des larves

dans l’écorce des arbres,

ils sont capables de se

servir de brindilles

de façon méticuleuse. Pour casser

une noix, ils la posent sur une route et

attendent qu’une voiture roule dessus.

Le perroquet a, lui, des aptitudes

comparables àcelles d’un enfant de

4 ans. Les expériences d’Irène Pepper-

berg, neurochimiste américaine, sur

le vocabulaire d’Alex, perroquet gris

du Gabon, ont montré sa capacité à

utiliser son vocabulaire àbon escient.

Le perroquet est également capable

de reconnaître les formes, les cou-

leurs et les matières des objets qu’on

lui présente. Dotés d’une mémoire

Hans, le cheval qui savait compter

Au début du XX

e

siècle, un cheval baptisé hans est devenu célèbre dans

toute l’Europe. hans donne l’impression de savoir compter, reconnaître

les couleurs et répond par oui ou par non à des questions, grâce à ses

mouvements de tête ou en tapant du sabot sur le sol. Il paraît même

capable de lire, d’épeler et d’identifier des notes de musique. Dès lors,

hans devient un sujet d’étude scientifique. objectif : identifier l’origine

de ses capacités. Les spécialistes ont finalement découvert que hans

ne possédait pas de capacités particulières en calcul ou en lecture mais

qu’il était capable d’interpréter des signaux corporels très subtils en-

voyés inconsciemment par son maître ou par les personnes qui l’inter-

rogent. Il utilise des informations comme la position de la tête, la dilata-

tion des pupilles ou des narines de celui qui l’interroge.

©IStockPhoto

exceptionnelle, ces volatiles peuvent

assimiler jusqu’à800 mots !

Plus sur-

prenant, des oiseaux africains appelés

indicateurs savent se servir des autres

animaux pour parvenir àleurs fins.

Ils

raffolent des larves d’abeilles mais

ne peuvent piller les ruches car sont

sensibles aux piqûres. Alors, l’indica-

teur se met àla recherche d’un ratel,

petit carnivore àla peau dure et ne

craignant pas les piqûres. Il lui indique

la position des ruches et en échange,

ils partagent le festin !