

août - septembre 2015
•
anform !
37
Dossier
6. Les animaux
sont-ils intelligents ?
Les preuves de l’intelligence animale
ne cessent de s’accumuler. Des
pigeons qui savent compter, des rats
empathiques, des abeilles sujettent
aux émotions, des dauphins capables
de s’appeler par leur nom… Les ani-
maux font preuve de comportements
parfois très complexes. Ils possèdent
des capacités cognitives longtemps
considérées comme étant le propre de
l’homme : le langage, la conscience,
les émotions….
Pas une cervelle
d’oiseau !
Quand on parle d’intelligence ani-
male, on pense d’abord aux primates
(en particulier aux grands singes),
aux dauphins, aux éléphants… Mais
les oiseaux aussi sont capables de
performances remarquables. Les
corvidés (pies, corbeaux…) plus parti-
culièrement, sont réputés être les plus
intelligents des oiseaux. Car si la taille
de leur cerveau est plus petite que
celle d’un dauphin ou d’un éléphant,
proportionnellement àleur poids, ces
oiseaux ont un cerveau énorme !
Ainsi, les corbeaux de Nou-
velle-Calédonie sont parfois
plus habiles que les singes.
Pour déloger des larves
dans l’écorce des arbres,
ils sont capables de se
servir de brindilles
de façon méticuleuse. Pour casser
une noix, ils la posent sur une route et
attendent qu’une voiture roule dessus.
Le perroquet a, lui, des aptitudes
comparables àcelles d’un enfant de
4 ans. Les expériences d’Irène Pepper-
berg, neurochimiste américaine, sur
le vocabulaire d’Alex, perroquet gris
du Gabon, ont montré sa capacité à
utiliser son vocabulaire àbon escient.
Le perroquet est également capable
de reconnaître les formes, les cou-
leurs et les matières des objets qu’on
lui présente. Dotés d’une mémoire
Hans, le cheval qui savait compter
Au début du XX
e
siècle, un cheval baptisé hans est devenu célèbre dans
toute l’Europe. hans donne l’impression de savoir compter, reconnaître
les couleurs et répond par oui ou par non à des questions, grâce à ses
mouvements de tête ou en tapant du sabot sur le sol. Il paraît même
capable de lire, d’épeler et d’identifier des notes de musique. Dès lors,
hans devient un sujet d’étude scientifique. objectif : identifier l’origine
de ses capacités. Les spécialistes ont finalement découvert que hans
ne possédait pas de capacités particulières en calcul ou en lecture mais
qu’il était capable d’interpréter des signaux corporels très subtils en-
voyés inconsciemment par son maître ou par les personnes qui l’inter-
rogent. Il utilise des informations comme la position de la tête, la dilata-
tion des pupilles ou des narines de celui qui l’interroge.
©IStockPhoto
exceptionnelle, ces volatiles peuvent
assimiler jusqu’à800 mots !
Plus sur-
prenant, des oiseaux africains appelés
indicateurs savent se servir des autres
animaux pour parvenir àleurs fins.
Ils
raffolent des larves d’abeilles mais
ne peuvent piller les ruches car sont
sensibles aux piqûres. Alors, l’indica-
teur se met àla recherche d’un ratel,
petit carnivore àla peau dure et ne
craignant pas les piqûres. Il lui indique
la position des ruches et en échange,
ils partagent le festin !