

juin - juillet 2015
•
anform !
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La pilule à avaler
Comment lui faire prendre
son médicament ?
Vous éprouvez
parfois des difficultés
pour faire avaler
un médicament
à votre bébé ?
Quelques gestes
simples vous
permettront de
le soigner sans
encombre.
PAR CORINNE DAUNAR
C
ommencez par préparer
votre enfant en le rassu-
rant. Soyez calme, par-
lez-lui, afin de l’apaiser.
Les plus petits seront très sensibles
à l’environnement et à votre propre
anxiété. Installez-le dans le creux de
votre bras et bercez-le un moment.
Les plus grands, assis sur vos genoux,
éviteront les incidents. Jusqu’à 1 an,
pipettes ou seringues graduées (sans
aiguilles)seront les plus pratiques.Mais
attention,préciseClaudeMarie-Joseph,
pharmacien :
“Elles ne sont en aucun
cas interchangeables.Chaque pipette a
son médicament avec une graduation
spécifique.”
N’oubliez pas de l’asseoir
afindefavoriser ladéglutitionet d'éviter
les “étranglements”. Les médicaments
liquides ou pâteux sont, en général, fa-
ciles àingurgiter.Les tétines debiberon
adaptées à l’administration des soins
sont préférables aux cuillères, souvent
tropgrosses pour labouched’unnour-
risson,tandis quelasuccionfamilièrele
calmera
.
SoiN DeS yeuX,
DeS oreilleS
“Les traitements plus délicats à admi-
nistrer en appelleront à votre calme et
à quelques techniques élémentaires
afin de ne pas blesser votre tout-petit.
Pour les oreilles, penchez sa tête, tirez
doucement le lobe pour une meilleure
vision du conduit, et appliquez les
gouttes. N’oubliez pas de maintenir la
position quelques minutes pour laisser
diffuser le produit. Pour les yeux, qu’il
s’agisse de gouttes ou de pommade,
la démarche est similaire. Installez
confortablement mais fermement le
© ISTOCK
nourrisson, abaissez la paupière du
bas et apposer, en évitant tout contact
entre le tube et l’œil ou les cils. Lais-
sez-le cligner des yeux pour une bonne
répartition du médicament.”
explique
le Dr Franck Masse, médecin géné-
raliste. Avec les plus grands, soyez
ingénieux, voire joueurs ! Avec l’aval
de votre pharmacien, choisissez des
aliments nepouvant altérer l’efficacité
de la préparation. Par exemple, une
purée aux saveurs fruitées (ananas,
goyave, banane…) pourra atténuer
l’amertumed’unmédicament. Unpetit
dessert glacé endort les papilles et
estompe le mauvais goût du remède,
engarantissant quelques jolis sourires.
Responsabilisez-le, comptez avec lui
les doses administrées. Le faire parti-
ciper àlaprisedutraitement lui rendra
“l’épreuve” plus douce.
nos
enfants