

septembre - octobre 2015
•
anform !
39
Dossier
7. Faut-il avoir peur
de l’intelligence
artificielle ?
Selon une étude publiée dans
la revue
Artificial Intelligence in
medecine,
des chercheurs en
informatique ont réussi àcréer une
intelligence artificielle qui prescrit
de meilleurs traitements que les
médecins. Ce programme déve-
loppé par CaseyBennett et Kris
Hauser, est basé sur des modèles
d’apprentissage automatique (per-
mettant àune machine d’évoluer
grâce àl’apprentissage).
Cette
machine peut, àpartir de millions
de données, simuler les résultats de
plusieurs alternatives de traitement
et, si une nouvelle information est
découverte, modifier les traitements.
Les deux chercheurs ont utilisé des
données cliniques et démogra-
phiques de 6 700 patients souffrant
de graves dépressions nerveuses.
Les chercheurs ont alors sélectionné
aléatoirement 500 patients parmi
ceux-ci et ont comparé les perfor-
mances actuelles des docteurs et
celles de leur logiciel de diagnostic.
L’intelligence artificielle est 30 à
35 % plus efficace pour le patient...
Malgré tout, les auteurs précisent
que la meilleure solution consiste à
Et si l’intelligence artificielle se mettait
au service de la santé ? Et si les
ordinateurs remplaçaient les médecins?
Un scénario de science-fiction en passe
de devenir réalité…
faire travailler “main dans la main”
l’expertise des médecins et les
nouvelles technologies.
Beaucoup plus rapide
Avec son super-ordinateur Watson,
IBM espère imposer l’intelligence
artificielle dans la lutte contre le
cancer. Le géant américain de
l’informatique s’est associé à
14 centres de traitement du cancer.
Grâce aux capacités d’analyse de
Watson, ces centres pourraient
accélérer les analyses d’ADNet
déterminer des soins personnalisés
pour leurs patients. Làoù il faudrait
des semaines àdes médecins pour
étudier chaque mutation, Watson
serait capable d’arriver àdes
conclusions “en quelques minutes”.
Millions de données
Avec
Watson Personality,
IBM
veut aussi investir le marché de la
psychologie. La firme a annoncé
un partenariat avec Talkspace.
Cette plateforme américaine met
en relation les internautes avec
des psychologues qui réalisent des
consultations àdistance. Wat-
son, capable d’analyser un grand
nombre de données (symptômes,
antécédents familiaux du patient...)
peut collaborer avec le profession-
nel dans le but de déterminer le
diagnostic le plus vraisemblable et
les options de traitement. Ainsi, lors-
qu’un patient s’inscrit, la nouvelle
plateforme en ligne utilise l’ana-
lyse linguistique pour déduire des
caractéristiques sur sa personnalité,
ses besoins, ses valeurs, depuis les
communications que l’utilisateur
a accepté de rendre disponible à
travers des médias (mails, médias
sociaux, posts sur les blogs/forums).
Des études ont déjàmontré que les
“j’aime” de Facebooken disent long
sur un individu…