Previous Page  42 / 100 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 42 / 100 Next Page
Page Background

42

anform !

septembre - octobre 2015

cependant importantes.

“La faible

observance dans les thérapies à

long terme compromet l’efficacité

des traitements, altère la qualité

de vie des patients et gaspille les

ressources des systèmes de santé.”

Les médicaments pris de manière

épisodique et irrégulière agressent

l’organisme, qui les tolère moins

bien.

MIEUX INFORMER

La non-observance diminue aussi

les bénéfices du traitement. Elle

génère de la complexité dans les

soins : plus de consultations, plus

de questions, et une plus grande dif-

ficulté àjuger de l’efficacité du trai-

tement et à déterminer les bonnes

doses. Et, bien entendu, elle expose

les malades aux conséquences

d’une maladie mal traitée. Pourquoi

les patients ne suivent-ils pas leur

traitement ?

“Au départ, nous pen-

sions que le patient était àl’origine

des problèmes d’observance. Mais

depuis, nous nous sommes rendu

compte du rôle des fournisseurs

de soin”,

poursuit le médecin. Si

le médecin ne passe pas assez de

temps à expliquer le contenu de

l’ordonnance, l’utilité des médica-

ments prescrits, l’importance de les

prendre régulièrement, il prépare

le terrain de la non-observance. La

complexité de certains protocoles

de soins aggrave la situation. L’ob-

servance chute au-delàde 2 prises

de médicaments par jour. Les mé-

dicaments àprendre le midi, quand

les patients déjeunent en-dehors

de leur domicile, sont plus souvent

oubliés. Enfin, la non-observance

est surtout présente dans les ma-

ladies chroniques. Des maladies

dont on ne voit pas les effets immé-

diatement, mais qui sapent silen-

cieusement la santé. Le seul mar-

ma

santé

•••

queur de la maladie devient alors

le médicament, que l’on préfère

oublier. En réalité, les spécialistes

n’aiment guère employer le terme

de “non-observance”. Ils préfèrent

parler de “non-adhérence”. Il ne

s’agit pas pour eux de forcer un pa-

tient àobserver un traitement, mais

bien de parvenir à un accord avec

lui. Lui faire prendre conscience de

l’importance de son traitement et

des bénéfices qu’il va en tirer pour

qu’il y adhère. Car la principale clé

de l’observance thérapeutique reste

le patient. Les compagnies pharma-

ceutiques de leur côté travaillent

sur d’autres pistes d’amélioration.

Avec, notamment, la création de

nouveaux outils : SMS de rappel,

mailings réguliers, plateformes té-

léphoniques dédiées ou encore un

pilulier connecté qui émettrait des

vibrations pour alerter le patient à

l’heure programmée.

© FUSe