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anform !

septembre - octobre 2015

Dossier

6. Les animaux

sont-ils intelligents ?

Les preuves de l’intelligence animale

ne cessent de s’accumuler. Des

pigeons qui savent compter, des rats

empathiques, des abeilles sujettent

aux émotions, des dauphins ca-

pables de s’appeler par leur nom…

Les animaux font preuve de compor-

tements parfois très complexes. Ils

possèdent des capacités cognitives

longtemps considérées comme étant

le propre de l’homme : le langage, la

conscience, les émotions….

Pas une cervelle

d’oiseau !

Quand on parle d’intelligence ani-

male, on pense d’abord aux primates

(en particulier aux grands singes),

aux dauphins, aux éléphants… Mais

les oiseaux aussi sont capables de

performances remarquables. Les

corvidés (pies, corbeaux…) plus

particulièrement, sont réputés être

les plus intelligents des oiseaux. Car

si la taille de leur cerveau est plus

petite que celle d’un dauphin ou d’un

éléphant, proportionnellement àleur

poids, ces oiseaux ont un cerveau

énorme ! Ainsi, les corbeaux de

Nouvelle-Calédonie sont parfois plus

habiles que les singes.

Pour déloger des larves

dans l’écorce des arbres,

ils sont capables de se

servir de brindilles de

façon méticuleuse.

Pour casser une noix, ils la posent sur

une route et attendent qu’une voiture

roule dessus. Le perroquet a, lui, des

aptitudes comparables àcelles d’un

enfant de 4ans. Les expériences

d’Irène Pepperberg, neurochimiste

américaine, sur le vocabulaire d’Alex,

perroquet gris du Gabon, ont montré

sa capacité àutiliser son vocabu-

laire àbon escient. Le perroquet est

également capable de reconnaître les

formes, les couleurs et les matières des

objets qu’on lui présente. Dotés d’une

Hans, le cheval qui savait compter

Au début du XX

e

siècle, un cheval baptisé Hans est devenu célèbre

dans toute l’europe. Hans donne l’impression de savoir compter, re-

connaître les couleurs et répond par oui ou par non à des questions,

grâce à ses mouvements de tête ou en tapant du sabot sur le sol. Il

paraît même capable de lire, d’épeler et d’identifier des notes de

musique. Dès lors, Hans devient un sujet d’étude scientifique. ob-

jectif : identifier l’origine de ses capacités. Les spécialistes ont fina-

lement découvert que Hans ne possédait pas de capacités particu-

lières en calcul ou en lecture mais qu’il était capable d’interpréter

des signaux corporels très subtils envoyés inconsciemment par son

maître ou par les personnes qui l’interrogent. Il utilise des informa-

tions comme la position de la tête, la dilatation des pupilles ou des

narines de celui qui l’interroge.

©IStockPHoto

mémoire exceptionnelle, ces volatiles

peuvent assimiler jusqu’à800mots !

Plus surprenant, des oiseaux africains

appelés indicateurs savent se servir des

autres animaux pour parvenir àleurs

fins.

Ils raffolent des larves d’abeilles

mais ne peuvent piller les ruches car

sont sensibles aux piqûres. Alors, l’indi-

cateur se met àla recherche d’un ratel,

petit carnivore àla peau dure et ne

craignant pas les piqûres. Il lui indique

la position des ruches et en échange,

ils partagent le festin !