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janvier - février 2016
•
anform !
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Dossier
elle voyait le verre àmoitié vide.
Elle avait pourtant bien réussi
son intégration professionnelle et
s’assumait,mais demeurait mal-
heureuse. Il a fallu mettre àplat
tout son système de croyance, sa
carte du monde et faire parvenir à
sa conscience tout le côté positif
de son parcours. Le voile sombre
a disparu àla deuxième séance
d’hypnothérapie”
, se rappelle
Virginie Escanez.
Le yoga
Plusieurs études se sont pen-
chées sur les bienfaits du yoga.
Des chercheurs du centre médical
de la Duke University ont publié,
dans le
journal Frontiers in
Psychiatry,
une analyse synthé-
tisant une centaine d'études sur
l'impact du yoga sur la santé
mentale. Son effet calmant serait
comparable à celui de la psy-
chothérapie ou des antidépres-
seurs. Cette pratique aiderait les
dépressifs et les insomniaques
à retrouver le moral. Le “yoga
kundalini”serait le plus approprié
pour développer un état d’esprit
positif, selon Anne Lalande, fonda-
trice de l’association Ananda. Le
kundalini,“celle qui est enrou-
lée”, se définit comme l’énergie
spirituelle et vitale endormie
présente en chaque être, lovée au
bas de la colonne, sous la forme
d’un serpent. Une force vitale, un
concentré de potentiels stimulés
à travers des chants (mantras),
la respiration, des postures et la
méditation.
La thérapie
par le rire
Rire à gorge déployée permettrait
d'atténuer la sensation de dou-
leur.Norman Cousins, professeur
et journaliste américain, a initié
cette pratique en 1964, frappé
par une maladie arthritique
extrêmement douloureuse. En
visionnant régulièrement des
films comiques, il a guéri en
6 mois. En France, Corinne
Cosseron imagine la
“rigologie”, une thérapie
par le rire, et crée une
école pour y enseigner
une technique psy-
chocorporelle de
“développement
de la joie de
vivre”.Marie-
Ange Pigeon y a
suivi une forma-
tion et a créé un
clubde rigologie
en Martinique :
“Le
rire est le moteur
de notre bonne
humeur. Inné, c’est une
soupape naturelle.
Un enfant rit environ
500 fois par jour. Nous,
les Antillo-guyanais
rions volontiers,mais beaucoup
moins de nous… Pourtant, c’est
en riant de soi-même, de bon
cœur, qu’on parvient àlâcher
prise. Nous créons un autre
regard sur l’existence”,
se réjouit
Marie-Ange Pigeon.
“Nous débu-
tons les séances par des échauf-
fements, des jeux ludiques, pour
se mettre àl’aise. Puis une
séance de respiration et, enfin,
nous pratiquons le yoga du rire”,
précise Marie-Ange Pigeon.