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anform !
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septembre - octobre 2015
Belle-famille :
“Au diable les belles-
mères !”, “Le mariage,
c’est pas la mer à boire
mais la belle-mère à
avaler”.
Les expressions
sur les belles-
mères sont légion.
Et expriment une
difficulté relationnelle.
Pourtant les relations
gendre-belle-mère
sont souvent moins
compliquées qu’entre
belle-mère et belle-fille.
Par SanDrine PeYramaure-FleminG
© MoNkey bUSINeSS
pourquoi
tant de haine ?
Gendre et bru
psycho
Belle-mère/belle-fi lle :
l’amour impossible ?
Belle-mère et belle-fille peuvent
s’identifier l’une à l’autre davan-
tage que belle-mère et gendre ou
beau-père et belle-fille. Pour la
belle-mère, la belle-fille est une
femme qui a le privilège d’avoir
des relations pour elle impossibles
avec son fils. Ça fait parfois grin-
cer des dents. La venue de cette
étrangère est perçue comme une
menace. Elles ne peuvent pourtant
pas occuper les mêmes places et
entretiennent 2 types de relations
amoureuses très différentes. L’une
sexuée, l’autre asexuée.
“Les
femmes qui bénéficient de mes
fils ont beaucoup de chance
”,
dit cette belle-mère à ses belles-
filles qui n’ont qu’àbien se tenir !
Face à la venue d’une belle-fille,
des comportements de régression,
voire de séduction, sont obser-
vables parfois chez la mère. Elle
peut infantiliser ses garçons (en
leur ressortant leurs surnoms d’en-
fants ou encore en se faisant belle
pour eux...).
La société est-elle
responsable ?
Les femmes sont un groupe cible
de préjugés. Elles ont donc ten-
dance às’approprier ces préjugés
et àen faire souffrir leurs homolo-