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anform !
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juillet - août 2015
J’ai testé…
la voile traditionnelle
Ne vous fiez pas
aux apparences.
Rien n’est moins
stable qu’une
saintoise !
Au programme :
action,
concentration et
adrénaline.
À vos gilets !
PAR MSR
Dans le vent
forme
8h
Rende z- vou s
sur la base
nautique
de
La u r i c i s q u e .
Il est là. 1,80 m de large, 5 m de
long. Et 200 kg ! Un canot entière-
ment taillé dans le bois par Jean
Forbin. Du bois rouge, solide,
épais. Sur son flanc, une inscrip-
tion : Ti bijou. Un bateau 100 %
féminin, rare dans cet univers es-
sentiellement masculin.
“La voile
traditionnelle est un sport rude et
exigeant. Les femmes sont peu
nombreuses. Il faut être motivée
et avoir une excellente condition
physique. Et puis, la mer reste un
milieu dangereux”
, prévient Ofélia,
la patronne. Elle a la responsabilité
du bateau et de l’équipage. 15 an-
nées d’expérience dans la voile mo-
derne et 2 championnats de France
en Hobie Cat 16.
“Mais lavoile tra-
ditionnelle, c’est autre chose ! C’est
plus sportif, beaucoup moins stable
du fait de l’absence de quille, plus
lourdet moins rapide. Les réglages
sont beaucoup moins précis. Il
faut surtout une totale symbiose
entre les équipiers, un véritable
esprit d’équipe. Car à la moindre
erreur, on coule !”
Sur la base, les
filles s’activent àpréparer le canot,
monter le mât, hisser les voiles à
la force des bras. Sharleyne, 4 ans
de pratique, m’explique comment
faire un nœud de chaise. “
C’est
simple. Le serpent sort du puits, il
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