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anform !

juillet - août 2015

rents et des milliers de spectateurs

avides d’émotions.

“Nous avons

formé un nouvel équipage avec

lequel nous nous sommes entraî-

nées toute la saison. On navigue

le week-end et on fait des entraî-

nements physiques la semaine.

Tout l’équipage rêve de participer à

cette compétition. L’objectif, c’est

de finir premier bateau féminin sur

les 3 en compétition”

, annonce

Ofélia. Sur le retour, le vent arrière

rend le bateau encore plus instable

qu’àl’aller.

“Paréàvirer ?”

On vire.

Dans la manœuvre, le foc (voile

avant) reste coincé. Le canot se

met àpencher dangereusement…

et finit par dessaler. Autrement dit,

c’est la douche chaude ! Il faut à

présent redresser le bateau et le

vider de son eau àl’aide de seaux.

Une baignoire à écoper d’urgence

forme

avant qu’elle ne coule ! Il faut du

cardio et de la force dans les bras.

À14 h, nous arrivons enfin à Lau-

ricisque, épuisées. Il faut encore

dégréer le canot, le déshabiller. Je

repars vannée, courbaturée, mais

conquise. Tombée sous le charme

de cette embarcation tradition-

nelle, de ces passionnés qui la font

revivre, de ces femmes acharnées,

d’un sport original, chargé de sens

et sensations : la voile tradition-

nelle.

•••

Origines

autrefois utilisés par les

marins pêcheurs gua-

deloupéens, les canots

saintois ont progressive-

ment disparu au profit

d’embarcations à moteur.

c’était sans compter sur

quelques passionnés qui,

il y a 15 ans, ont décidé

de les remettre à flot. Ils

les fabriquent aujourd’hui

dans les règles de l’art à

partir d’essences locales :

le poirier pour la mem-

brure et les pièces prin-

cipales du canot, l'acajou

pour le contour de la

coque, le catalpa pour les

petites pièces, le bambou

pour la bôme et enfin le

bois d'homme pour le mât.

Source :

www.tgvt.fr

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