

août - septembre 2016
•
anform !
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Dossier
Pour un enfant, se voir proposer une alterna-
tive, c’est vivre un sentiment de liberté, même
si c’est dans un champ très limité. C’est aussi
l’aider àdevenir autonome, en lui apprenant
àprendre des décisions pour lui-même.
“Le
soutien à l’autonomie, ce n’est pas le laisser-
faire. Il s’agit de permettre à l’enfant, au sein
d’une structure, d’un cadre bien déterminé
avec lui, d’évoluer, d’interagir efficacement et
de pouvoir y faire des choix”,
distingue Yvan
Paquet. Les enfants aiment bien coopérer,
mais non être contraints, comme tout être
humain. Soyez intelligent, surtout s’il est dans
la phase d’opposition (18-24 mois). Pour
satisfaire son besoin de s’affirmer et de maî-
triser sa vie, offrez-lui des choix.
“Tu préfères
un yaourt ou une compote ?”
Afin d'éviter
cris et stress, prenez l’habitude d'exprimer
vos attentes à l’avance et de lui laisser un
peu de temps pour qu’il fasse ce que vous lui
avez demandé (ou utilisez le minuteur pour
le prévenir). Et, s’il est difficile d'accepter qu’il
n’obéisse pas toujours immédiatement, dites-
vous qu’il n’est pas non plus un petit soldat. Il
aura, ainsi, le sentiment de pouvoir gérer son
temps et sera moins en résistance.
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L’aider à prendre
des décisions
Et les ados ?
Jane Nelsen, docteure en psychologie
aux États-Unis, propose 7 pistes pour
rester en lien avec son adolescent :
1
créer un dialogue qui part d’abord
d’un regard d’amour ;
2
offrir une écoute empreinte d’une
sincère curiosité ;
3
ne pas se laisser envahir par ce que les
autres vont penser et garder à cœur ce
qui est important pour son adolescent ;
4
remplacer la critique et l’humiliation
par l’encouragement ;
5
s’assurer que le message d’amour est
entendu ;
6
impliquer l’adolescent dans la
recherche de solutions ;
7
passer des accords dans le respect
mutuel.