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août - septembre 2016

un (cathéter et dispositif d'insertion en

un seul produit), etc. Des options amé-

liorent et réduisent les interruptions de

débit d'insuline. Ces

“occlusions silen-

cieuses”

passent en général inaper-

çues et peuvent entraîner une hypergly-

cémie inexpliquée.

timBRe aUtOcOllant

Les réservoirs et les cartouches béné-

ficient également de cette prise en

charge intelligente, pour une moindre

manipulation : changements de car-

touches plus rapides, pré-remplies,

etc. Côté sécurité, une alerte prévient

le patient lorsque le réservoir est bien-

tôt terminé ou qu’il faut changer le

cathéter, ou encore un verrouillage à

distance disponible (idéal pour les tout-

petits qui jouent avec leur pompe !).

Déjàutilisée dans d'autres pays comme

la Belgique, la patch-pompe (pompe

adhésive), devrait arriver en France d'ici

peu. Conçue comme un timbre auto-

collant, elle est petite, légère, simple

d'utilisation, rapide et, en général,

étanche. Le dispositif combine réser-

voir d’insuline, ensemble de perfusion

et pompe, en une seule unité. Sans

fil, la patch-pompe offrirait une plus

grande liberté dans la vie quotidienne.

“Elle est très attendue par les patients.

Elle ne comporte pas de tubulure, éli-

minant ainsi les problèmes de bulles”,

considère Anne Farret, endocrinologue.

Plusieurs versions existent : insertion

Ces dispositifs sont en train d’évoluer vers un “pancréas

artificiel” totalement automatisé, capable de contrôler

la glycémie et la dose d’insuline délivrée.

“La pompe

à insuline demeure le socle indispensable du pancréas

artificiel. Il suffit de connecter un capteur de mesure du

glucose en continu à la pompe (ce qui se fait déjà pour

2 pompes sur 4 sur le marché). Puis, un logiciel intégré

va prévenir les hypoglycémies et les hyperglycémies

de façon automatique. Ce dispositif, c’est le pancréas

artificiel”

, explique Élisabeth Bonnemaison. Cet outil a

déjà été testé sur une trentaine de patients, notamment

au CHU de Montpellier.

“Le pancréas artificiel est toujours

l'objet d'essais cliniques chez des malades diabétiques.

Les derniers essais ont duré 4 mois, en vie réelle. D'abord

sur la soirée et la nuit durant 2 mois, puis sur 24 heures

durant 2 mois. Les résultats sont encourageants avec une

quasi-suppression des hypoglycémies et une glycémie

normalisée sur deux tiers du temps, de façon automatique.

Les prochains essais dureront 6 mois en vie réelle, 24 h/24.

Cela reste un dispositif expérimental, mais une mise

à disposition pour le traitement du diabète devrait se

dessiner dans les 5 ans”

, espère le professeur Éric renard,

qui dirige ces essais au département d’endocrinologie,

diabète et nutrition du CHrU de Montpellier.

Un pancréas artificiel ?

•••

automatisée et presque indolore de

canule souple grâce à un Personnal

diabetes manager (PDM), indicateur

de glycémie, batterie rechargeable

résolvant les problèmes de déchets

(piles et plastiques), ou encore, patch

connecté collectant les données bio-

métriques et les renvoyant à distance

via bluetooth ou wifi.

“Sortie prévue

en France dans le courant de l’année

2016”,

informe le Dr Anne Farret. Ces

progrès technologiques semblent allé-

ger la vie des patients du diabète de

type 1. Cependant,

“le rôle du médecin

reste encore d’éduquer et de surveiller

ses patients, car encore faut-il maîtriser

toutes ces options”,

prévient Élisabeth

Bonnemaison.

ma

santé