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anform !
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février - mars 2016
exercices en mer avec les sauveteurs
pour apprendre à bien se comporter
sur un bateau.
10 h 30
La victime, Oscar, le mannequin de la
SNSM, est localisé, non loin des côtes
de Grand-Bois. Les sauveteurs sont
en effet en exercice. Ils en effectuent
2 à 3 par semaine. “
Ces exercices
nous permettent de nous former, de
garder un certain niveau d’exigence,
de réflexes, d'automatismes, pour tra-
vailler le plus parfaitement possible,
et avec un maximum de sécurité
,
poursuit le président de la station de
Saint-Pierre.
Il nous arrive également
de réaliser des exercices avec la bri-
gade nautique de la gendarmerie, la
marine nationale, l’armée, des clubs
de plongée et, une fois par mois, avec
un médecin et un infirmier du Smur.”
Les missions des sauveteurs sont
nombreuses et variées : remorquage
de bateaux en panne, récupération
de pêcheurs à la gaulette emportés
par la houle, rapatriement de victimes
d'accident de plongée. Ils effectuent
également des évacuations sanitaires
(Évasan)lorsque des marins-pêcheurs
ou des matelots sur des cargos sont
blessés ou malades, et ont besoin
d’être hospitalisés. Les sauveteurs de
la SNSM font également de la préven-
sapeurs pompiers,
poursuit le pré-
sident de la station de Saint-Pierre.
On
part aussi avec des bouteilles d’eau
et des provisions. Une intervention
peut durer une demi-heure comme
3 jours.”
Les coordonnées GPS de la
victime sont transmises par le Cross à
la vedette de la SNSM. Elle est assis-
tée par un semi-rigide, un bateau plus
rapide qui a la particularité de pouvoir
s’approcher de la côte.
“On a envoyé
nos 2 moyens,
poursuit le président,
ça nous donne 2 fois plus de chance
de retrouver une personne en mer et
nous permet de couvrir une distance
plus importante.”
Par radio, la vedette
communique avec le Cross qui doit
savoir régulièrement oùelle se trouve.
10 h 15
Sur la vedette, tout le monde s'affaire.
Chacun, en fonction de sa spécialité,
a un rôle bien défini :
“On a souvent
plusieurs casquettes, mais avant
de s’orienter vers une spécialité, on
doit être canotier, avoir une base en
maritime et en secourisme”
, com-
plète Gautier Grégory. Sur la vedette
sont également présents deux jeunes
sauveteurs bénévoles de moins de
18 ans. S'ils n’ont pas encore le droit
d’aller en intervention avant leur
majorité, ils réalisent néanmoins les
écolo
La vedette communique
avec le Cross par radio.
© SONIA DELECOURT
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tion pour sensibiliser le public sur l’at-
titude à avoir sur un bateau et surtout,
au port du gilet de sauvetage et sont
responsables de la sécurité maritime
de l'aéroport de Pierrefonds.
10 h 35
Avec sa couleur orange, Oscar est re-
pérable de loin, mais de nuit, l'opéra-
tion peut s'avérer plus délicate :
“Pour
apercevoir les victimes dans l’eau la
nuit, on a des jumelles à vision noc-
turne. On insiste sur l’importance de
porter un gilet de sauvetage,
martèle
le président de la station de Saint-
Pierre.
Une tête dans l’eau, selon les
conditions météo, c’est quasiment
impossible à voir.
” Les sauveteurs se
jettent à l'eau et immobilisent la vic-
time sur une civière flottante pour la
ramener sur la vedette. Ils effectuent
immédiatement son bilan, et pratique-
ront, selon le résultat, des gestes de
secourisme.
10 h 40
Pendant toute la durée de l'inter-
vention, la vedette est en lien avec
le Cross. C'est lui qui, en fonction
de l'état de la victime, va prévoir un
véhicule de secours et d'assistance
aux victimes (VSAV), qui prendra en
charge la victime à son arrivée au
port, pour l'amener vers l'hôpital.
La communication
est indispensable entre
la vedette et le semi-rigide.