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anform !

décembre - janvier 2016

bien-être

© istockphoto

Qui peut être sujet à une

excitation trop rapide ?

Les hommes qui se masturbent rapide-

ment ou qui font des va-et-vient rapides

dans leur partenaire. C’est aussi ce

que ressentent les femmes qui vivent

leur excitation sexuelle en pressant

fortement leur clitoris avec leur main,

contre un objet, ou contre le pubis de

leur partenaire. Cela provoque une ten-

sion extrême qui favorise rapidement

la survenue de la décharge. L’excita-

tion sexuelle, souvent vécue dans une

injonction de performance, se traduit

par une quête de sensation dans des

mouvements rapides. Cela est bien dif-

férent de la volupté.

La vitesse est donc

à proscrire ?

En réalité, il faut varier. Si la vitesse

est nécessaire à la montée de l’exci-

tation sexuelle (puisqu’elle entraîne le

corps vers une augmentation de son

tonus musculaire) comme toute mélo-

die, c’est la variation des notes et des

rythmes qui rend la musique digne

d’intérêt !

D’autres critères peuvent-ils

freiner le plaisir ?

La croyance selon laquelle l’homme

doit donner du plaisir à sa partenaire

ne favorise pas les choses. Il vit ce mo-

ment avec une anxiété de performance

à l’idée de ne pas être à la hauteur. On

est loin de la notion de plaisir ! C’est

une pensée qui déresponsabilise les

femmes quant à leurs besoins sexuels

et leur capacité à agir. La sexualité

est une responsabilité conjointe, dans

laquelle ni le coq tout puissant ni la

poule passive et critique n’ont de

place. Malheureusement, la consom-

mation excessive de pornographie, où

la représentation de la sexualité est

extrêmement codifiée, fait passer un

message différent. En l’absence d’une

réelle éducation à la sexualité, ces films

font office de référence.

•••

“Impliquez votre

partenaire.

Demandez-lui

de varier

les rythmes.”