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anform !

octobre - novembre 2015

Belle-famille :

“Au diable les belles-

mères !”, “Le mariage,

c’est pas la mer à

boire mais la belle-

mère à avaler”.

Les expressions sur

les belles-mères

sont légion. Et

expriment une

difficulté relationnelle.

Pourtant les relations

gendre-belle-mère

sont souvent moins

compliquées qu’entre

belle-mère et belle-fille.

PAR SANDRINE PEYRAMAURE-FLEMING

Belle-mère/belle-fille :

l’amour impossible ?

Belle-mère et belle-fille peuvent s’identi-

fier l’une àl’autre davantage que belle-

mère et gendre ou beau-père et belle-

fille. Pour la belle-mère, la belle-fille est

une femme qui a le privilège d’avoir

des relations pour elle impossibles

avec son fils. Ça fait parfois grincer

des dents. La venue de cette étrangère

est perçue comme une menace. Elles

ne peuvent pourtant pas occuper les

mêmes places et entretiennent 2 types

de relations amoureuses très diffé-

rentes. L’une sexuée, l’autre asexuée.

“Les femmes qui bénéficient de mes

fils ont beaucoup de chance

”, dit cette

belle-mère à ses belles-filles qui n’ont

© MoNkEY BUsiNEss

pourquoi tant de haine ?

Gendre et bru

psycho

qu’à bien se tenir ! Face à la venue

d’une belle-fille, des comportements

de régression, voire de séduction, sont

observables parfois chez la mère. Elle

peut infantiliser ses garçons (en leur

ressortant leurs surnoms d’enfants ou

encore en se faisant belle pour eux...).

La société est-elle

responsable ?

Les femmes sont un groupe cible de

préjugés. Elles ont donc tendance

à s’approprier ces préjugés et à en

faire souffrir leurs homologues. Et si

belle-mère et belle-fille n’avaient fina-

lement comme seul tort que d’être

femmes toutes les deux ? On ne peut

que souhaiter plus de solidarité entre