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avril - mai 2015

anform !

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psycho

question et évoluent très vite. Poussé à

l’excès, cet aspect de la personnalité peut

vite devenir un cauchemar. La remise

en question systématique déstabilise et

incite trop souvent à se comparer aux

autres, offrant ainsi de nombreuses occa-

sions de s’en vouloir de ce qu’on a fait

ou pas. Accordez-vous le droit à l’erreur.

Nous ne sommes pas des robots. Nous

sommes perfectibles mais pas parfaits !

Pensez-y.

satIsFaCtIon

PErsonnELLE

Si, durant toute votre enfance, vous avez

toujours pensé qu’il fallait toujours être le

premier, avoir la meilleure note et rem-

porter toutes les compétitions, adulte,

vous pourriez avoir tendance à ne jamais

être satisfait de vous-même, de votre par-

cours, de vos réussites. Vous vous remet-

tez en question dès que vous n’avez pas

atteint les objectifs démentiels que vous

vous fixez. C’est bien de se donner les ob-

jectifs d’un super-héro mais c’est plus ré-

aliste de vous en fixer qui tiennent compte

de vos capacités, de vos besoins et de vos

contraintes physiques, psychiques, tem-

porelles, financières…

DEs tEChnIquEs

Pour Vous aIDEr

Certaines personnes n’ont

pas la capacité psy-

chique de se remettre

en question (ex :

l’antisocial ou le psychopathe) et sont

dans le mépris et la non-culpabilité par

rapport aux autres. Les personnes ayant

un complexe de supériorité, se sentant

au-dessus des autres, ressentent peu la

culpabilité. Pour sortir de la culpabilité,

il faut déjà l’avoir identifiée. Écrire vous

permettra de prendre de la distance par

rapport à ce que vous ressentez, de relati-

viser. Faites un tableau à deux colonnes.

Dans l’une, écrivez les raisons qui vous

font culpabiliser. Dans l’autre, les rai-

sons qui vous ont poussé à agir comme

vous l’avez fait. Demandez-vous si votre

seule responsabilité est engagée. Vous

vous rendrez peut-être compte que vous

culpabilisez maintenant pour une action

réalisée dans le passé sans les données

du présent ou encore que vous portez sur

vos épaules la responsabilité des actes

des autres. Si ce n’est pas le cas, cette

expérience est sans doute une occasion

supplémentaire d’arrêter de prendre vos

responsabilités. Vous pouvez aussi vous

confier à une personne bienveillante qui

vous aidera à avoir un autre regard sur la

situation.

3 QUESTIONS À…

Errol Nuissier,

psychologue clinicien

Pourquoi certaines personnes

culpabilisent-elles plus

que d’autres ?

Nous parlons de “culpabi-

lité” si : nous avons conscience

d’être responsable de nos

actes ; nous sommes capable

d’intégrer un minimum de

règles sociales ; nous sommes

capable d’intégrer le respect

de soi et de l’autre. certaines

personnes culpabiliseraient plus

que d’autres du fait :

1 - de leur éducation. elles

auraient appris à être respon-

sables des autres et intégré

cette obligation ;

2 - des expériences person-

nelles. Par exemple, dans

une relation amoureuse dans

laquelle le partenaire répète à

l’autre qu’il est responsable de

son malheur.

Le sentiment de culpabilité

est-il exacerbé dans certaines

pathologies mentales ?

Le phénomène de culpabi-

lité se retrouve surtout chez la

personne névrosée. Le sujet né-

vrosé a une perception exacte

de la réalité. exemple, l’individu

psychopathe qui commet un

crime et se retrouve en prison,

souvent, ne comprend pas la

nécessité de se sentir coupable

ou de s’excuser.

Y a-t-il des techniques pour

gérer ce sentiment ?

La culpabilité permanente res-

sentie peut empêcher de vivre

de façon harmonieuse avec

son entourage. La technique la

plus classique d’en sortir est la

thérapie.