

avril - mai 2015
•
anform !
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écolo
Contre les parasites,
bactéries, champignons
• Mâcher de l’écorce de
Verno-
nia amygdalinia,
un gros arbre
au goût très amer et géné-
ralement délaissé dans leur
alimentation, c’est ce que font
des
chimpanzés
pour éliminer
les parasites de leurs intestins.
Les capucins rouges
font de même
avec du charbon de bois. encore eux,
les chimpanzés ont décelé une dizaine
de plantes qu’ils avalent avec de la
terre, reconnues par les scientifiques
pour limiter la prolifération du
Plasmo-
dium,
virus responsable du paludisme.
• Pour se débarrasser des parasites,
les
mouches drosophiles
consomment de
l’alcool.
• De même, certaines
chenilles
ingur-
gitent des alcaloïdes (substances orga-
niques azotées qui ont un effet toxique
ou thérapeutique) pour éliminer les
larves qu’une guêpe a pondu dans leur
corps.
• Où trouver les insecticides qui tueront
les acariens, les poux et les puces qui
harcèlent certains
oiseaux, écureuils et
singes capucins
? sur les mille-pattes
qui produisent des benzoquinones,
mais aussi les termites et les fourmis
qui libèrent de l’acide formique.
•
Fourmis et abeilles
ont adopté une
tout autre stratégie pour se débar-
rasser des bactéries et des
champignons présents dans
leurs nids. elles y incorporent
des morceaux de résine de
conifère.
Contre
les blessures
• Blessés,
les chamois
se roulent
dans du plantain des Alpes,
plante qui possède des vertus
cicatrisantes radicales. Mordus
par un serpent venimeux ? Ils
ingurgitent de l’euphorbe, une
plante qui ne fait pas partie de
leurs habitudes alimentaires
mais qui agit comme une purge
très violente.
•
Les loups
procèdent de la
même manière avec de la racine
de renouée bistorte ou “herbe
à serpents” qu’ils déterrent
expressément.
• Une plaie à la patte ?
Le
rat
musqué
étale de la résine de
pin en cataplasme. et pour
activer sa guérison, il expose sa
patte au soleil puis à l’ombre,
de manière alternée, améliorant
ainsi la circulation du sang et la
régénération cellulaire.
•
Les phoques
parviennent à
soigner des blessures en s’en-
fouissant dans des tas d’algues
aux propriétés antibiotiques
et antifongiques. Quant aux
manchots, ils consomment du
krill qui se nourrit lui-même
d’une algue aux propriétés
antibiotiques
(Phaecystis
pouchetti)
.