

108
anform !
•
avril - mai 2015
Bois de véto
Dans la nature,
les animaux se soignent tout seuls
Primates,
insectes, oiseaux,
mammifères
terrestres ou
marins… Dans
la nature, les
animaux se
soignent seuls.
Quelle plante ou
matériau utilisent-
ils ? Comment se
transmet cette
médecine ? Peut-
elle être profitable
à l’homme ?
Suivons leur piste.
Par NL
D
e la simple application
d’argile sur la peau à
l’ingestion de plantes
anti-toxiques ou régé-
nératrices, les exemples font légion.
Les éthologues (spécialistes du com-
portement animal) étudient ces dif-
férentes espèces dans leur milieu
naturel afin de révéler si leurs réflexes
d’automédication sont instinctifs, in-
nés (présents dès la naissance dans
leurs gènes) ou appris, c’est-à-dire
acquis par expérience ou par trans-
mission. Selon Élisabeth Boulogne,
comportementaliste animalier,
“que
ces réflexes soient transmis ou innés,
les animaux savent exactement ce
qu’il faut faire dès qu’ils ont un pro-
blème de santé. C’est une forme d’in-
telligence qui, contrairement à l’intel-
ligence humaine qui est conceptuelle,
est instinctuelle (liée à l’instinct). Ce
même instinct que nous avons perdu
dans nos sociétés humaines depuis
longtemps. Nous avons beaucoup
à apprendre d’eux”.
À force d’obser-
ver les animaux dans la nature, des
éthologues botanistes et pharma-
cologues, ont pu identifier de nom-
breuses plantes dont les vertus pour-
raient servir à guérir des maladies
humaines. Par exemple, le paludisme
ou certaines formes de cancers.“
D’où
l’importance de poursuivre nos obser-
vations et notre apprentissage et sur-
tout de préserver la nature dont ils se
servent pour se soigner…”
, poursuit
la comportementaliste.
© IstockPHoto
écolo