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février - mars 2015

ma

santé

Laflorevaginaleest composéeprincipalementde“bonnes”bacté-

riesappeléesbacillesdeDöderleinoulactobacilles. Ellesproduisent

duperoxyded'hydrogèneetdel'acidelactique, deuxsubstances

empêchant laproliférationd'autresgermespathogènes.

“Ces bacté-

ries sont en quelque sorte la police du vagin,

expliquel'infectiologue

Jean-MarcBohbot, directeur del’institut Fournier (Paris).

La flore de

Döderlein protège les muqueuses en bloquant la pénétration des

autres bactéries et des virus.”

Or, cesont justement ces “bonnes”

bactériesqui disparaissent encasdevaginose. Et si cesdéfenses

naturelles sontmisesàmal, c'est uneporteouverteauxinfections.

Plusieurs études épidémiologiquesontmontréqueles femmes

souffrantdevaginoseouayant unvagin“fragilisé”avaientplusde

chancesd'êtreinfectéespar unemaladiesexuellement transmis-

sibles (VIH, herpès, papillomavirus...).

Leçonn° 2 :

une barrière naturelle

“Les douches internes, même à l'eau

et sans savon, sont à bannir. Elles me-

nacent l'équilibre de la flore vaginale,

provoquent un dessèchement et une

irritation des muqueuses,

martèlele

Dr Bohbot.

Le vagin peut être comparé

à un four à pyrolyse. Il est doté d'un

mécanisme auto-nettoyant.”

Il n'ya

doncpasderaisondefairedes lavages

intrusifs. Et ce, mêmeenpériodemens-

truelleouaprès unrapport sexuel.

Leçonn° 3 :

Jamais de douche interne

Seul lelavageexternedelavulveestpréconisé. Encorefaut-il

utiliser unproduitdoux, depréférencespécifiquementdédié

àcet usage, surtout lorsqu'onalapeaufragile. Demême, les

produitsantiseptiques nedoiventpas s'inviter dans l'hygiène

intime, sauf indicationmédicale. Lesantibiotiques, locauxou

oraux, peuvent euxaussi altérer lafloreintimeet enmenacer

lesdéfenses immunitaires.

Leçonn° 5 :

un savon doux

Certaines crèmesdépilatoires, demêmeque

lerasage, peuvent êtreagressivespour les

muqueuses. Pire, lorsd'uneépilationdéfi-

nitive, lepoil, maisaussi laglandechargée

delubrifier lapeauet lesmuqueuses vont

êtredétruitspar lelaser. Cequi peutparfois

engendrer unesécheresseirrémédiabledela

vulve. Attentiondoncauxépilations intégrales

ouextrêmement échancrées.

Leçonn° 4 :

Gare à l'épilation intégrale

Certainespratiques sexuellesqui

consistentàrétrécir l'ouvertureduvagin,

dans lebutd'augmenter les sensations

del'homme, sont encorerépandues.

Notamment l'utilisationdedécoctionsde

plantes, oudecertaines feuillesmalaxées

àl'intérieur duvagin. Cespratiques sont

particulièrementdangereuses, puisqu'elles

favorisent undéséquilibredelaflore

vaginaleainsi qu'uneparoi vaginaleplus

desséchée, plus irritée, plus fragile. Résul-

tat, lerisquedecontaminationpar levirus

duSidaet lesautres IST, encasderapport

nonprotégé, estaugmenté. Maisaussi le

risquederupturedupréservatif (même

lubrifié).

Leçonn° 6 :

Haro sur les pratiques sexuelles

visant à resserrer les parois

Pour ne plus se tromper

La vaginose

est un déséquilibre de la flore micro-

bienne du vagin. C'est l'affection du vagin la plus

fréquente. Elle est généralement due à des erreurs

hygiéniques, la prise d'antibiotiques ou encore à

des modifications hormonales. Les symptômes sont

discrets et peuvent passer inaperçus. Néanmoins, des

pertes plus ou moins abondantes et surtout malodo-

rantes doivent alerter. 90 % des infections gynécolo-

giques sont dues à des vaginoses ou à des vaginites

(les deux pouvant être associées).

La vaginite

est une inflammation du vagin. Elle est

9 fois sur 10 provoquée par des levures microsco-

piques (mycoses) ou, dans la minorité des cas, par des

bactéries (streptocoques et gonocoques). Les symp-

tômes généralement décrits sont des démangeaisons

ou une gêne.