octobre - novembre 2014
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anform !
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Les maladies auto-immunes ré-
sultent d’un dysfonctionnement du
système immunitaire qui s’attaque
aux constituants normaux de l’or-
ganisme, ou auto-antigènes. En
temps normal, le système immu-
nitaire est capable de distinguer
si un antigène est porté par un
composant de l’organisme (auto-
antigène), par un corps étranger
inoffensif, ou par un corps étranger
dangereux, capable de rendre ma-
lade. Normalement, ce n’est que
dans ce dernier cas que la recon-
naissance de l’antigène déclenche
une réponse pour détruire la cellule
qui les porte... Dans la maladie
auto-immune, des auto-antigènes
provoquent eux aussi une attaque
immunitaire. C’est, par exemple,
le cas du diabète de type 1, de la
sclérose en plaques ou encore de
la polyarthrite rhumatoïde.
Autodestruction
ma
santé
Il s’agit de médicaments qui sont fabriqués à partir de cellules vivantes. Ces
molécules interviennent dans le mécanisme de l’immunité, en limitant les
dommages des maladies auto-immunes. Les premiers biomédicaments sont
déjà disponibles sur le marché, mais une vingtaine est encore en développe-
ment dans le monde.
Le rhumatisme articulaire aigu, mala-
die auto-immune, était très fréquent
aux États-Unis et en Europe jusque
dans les années 1950. Il représentait
alors la cause principale des maladies
cardiaques chez l’enfant. Son nom est
dû aux douleurs et gonflements des
articulations qu’il provoque. Mais en
réalité, ce sont ses conséquences car-
diaques qui sont dangereuses. La ma-
ladie commence par une infection par
des streptocoques, qui provoque une
banale angine fébrile. Puis, la réponse
immunitaire se retourne contre le cœur.
Les valves cardiaques sont inflammées
et endommagées, ce qui peut, à long
terme, provoquer l’affaiblissement et
l’arrêt du cœur.
Cardiaque
Dans le diabète de type 1, le système immunitaire
s’attaque à certaines cellules du pancréas, les cellules
bêta des îlots de Langerhans. Ces cellules fabriquent
l’insuline, une hormone chargée de stocker le sucre
dans les muscles ou les cellules adipeuses notam-
ment. La maladie commence silencieusement, très
tôt dans l’enfance. Puis, au bout de quelques mois à
quelques années, quand plus de 80 % des cellules
bêta sont détruites, elle se déclare brusquement par
des successions d’hyper et d’hypoglycémies. Celles-ci
endommagent les organes comme le rein, le cœur ou
la rétine. Pour éviter les maladies cardiaques, rénales
ou la cécité, les malades doivent s’injecter de l’insu-
line, plusieurs fois par jour.
Diabète
Pour certains spécialistes, une hygiène
trop poussée serait responsable de
l’augmentation de la prévalence des
maladies auto-immunes. Au cours de
l’enfance, le système immunitaire ne
serait pas assez stimulé. Àdéfaut de
microbes à combattre, il se retourne-
rait contre les cellules de l’organisme
qui l’héberge. Des expériences sur
des souris montrent, en effet, qu’elles
ont d’autant plus tendance à dévelop-
per des maladies auto-immunes que
leur environnement est aseptisé.
Excès d’hygiène
Biomédicaments
