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anform !
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mars - avril 2015
SOS
Solitude, isolement,
perte de confiance
en soi, fragilité… Les
femmes victimes
de violences
doivent surmonter
leurs traumatismes,
reconstruire leur
identité et retrouver
goût à la vie. Des
associations leur
viennent en aide.
Par mSr
une lente
reconstruction
FEMMES BATTUES,
P
etit-Bourg. Une femme de
40 ans vient d’être vio-
lemment frappée par son
ex-conjoint. Il l’a agres-
sée chez elle.Àplusieurs reprises, il a
frappé sa tête sur le sol.Une violence
inouïe,loin d’être un cas isolé.En Gua-
deloupe, en 2013, près de 2 000 faits
de violences envers les femmes ont été
enregistrés par les services de police
et de gendarmerie. Plus de 1 000 en
Martinique. Un chiffre en constante
augmentation. Heureusement, des
associations les accompagnent. Un
soutien social,juridique et,surtout,psy-
chologique.
PEUr DE TOUT PErDrE
Elles sont une dizaine chaque mois,
parfois une trentaine,à oser franchir la
porte de l’accueil de jour des femmes
victimes de violences de l’association
Forces.Mariées ou en cours de sépa-
ration,beaucoup ne travaillent pas.Dès
leur arrivée,elles sont prises en charge
par l’assistante sociale, Audrey Théo-
phile.Sa priorité : repérer les situations
d’urgence.
“Beaucoup de femmes
psycho
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