Previous Page  135 / 174 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 135 / 174 Next Page
Page Background

mars - avril 2015

anform !

135

Le

“doggy bag”

est une pratique

courante aux

États-Unis, au

Canada ou en

Asie. Elle consiste à

emporter ce que

vous n’avez pas

mangé ou bu au

restaurant.

Par marIe-fraNCe grUgeaUX-etNa

La nouvelle vague

du

“doggy bag”

A

ux Antilles-Guyane, est-il

de bon ton de deman-

der à emmener son

repas quand on a eu les

yeux plus gros que le ventre ? Doit-on

craindre de passer pour un radin ou un

mal élevé ? Pas sûr, car les restaura-

teurs eux-mêmes semblent apprécier

cette nouvelle façon de consommer,

sans gaspiller. Simon Vainqueur a un

restaurant-self à Jarry, depuis 2 ans.

Le principe est de composer soi-même

son plat du jour parmi une liste de dix

accompagnements différents.

“Il y a

ceux qui ont envie de goûter àtout, les

gratins, le riz composé, l’igname…Au

final, ils ont une assiette bien pleine

qu’ils n’arrivent pas àfinir. Surtout les

dames. En salle le midi, je suis très

attentif et je propose le “doggy bag”.

J’ai des barquettes en aluminium pré-

©ISTOCKPHOTO

Petits restes entre amis

vues à cet effet. Ceux qui déclinent

mon offre sont ceux qui restent l’après-

midi àJarry et n’ont pas d’endroit pour

conserver la barquette au frais. Tous

les autres trouvent la proposition très

commerciale. Ils sont d’autant plus

satisfaits qu’ils m’avouent qu’ils n’au-

raient pas oséme le demander.”

POUr NE PAS gASPILLEr

Nouvelles habitudes, changement

d’état d’esprit, ou mesures anti-crise ?

Éric Laquitaine a ouvert un restaurant

au cœur de Basse-Terre, voilà 15 ans.

C’est son épouse qui est en salle. Ils

n’ont pas attendu cette nouvelle vague

pour proposer le

“doggy bag”

.

“Au

moment de desservir, si je vois que

l’assiette n’est pas finie, je propose

d’emporter ce qui reste.C’est une sug-

gestion faite avec naturel et simplicité.

nutrition