

mars - avril 2015
•
anform !
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Le
“doggy bag”
est une pratique
courante aux
États-Unis, au
Canada ou en
Asie. Elle consiste à
emporter ce que
vous n’avez pas
mangé ou bu au
restaurant.
Par marIe-fraNCe grUgeaUX-etNa
La nouvelle vague
du
“doggy bag”
A
ux Antilles-Guyane, est-il
de bon ton de deman-
der à emmener son
repas quand on a eu les
yeux plus gros que le ventre ? Doit-on
craindre de passer pour un radin ou un
mal élevé ? Pas sûr, car les restaura-
teurs eux-mêmes semblent apprécier
cette nouvelle façon de consommer,
sans gaspiller. Simon Vainqueur a un
restaurant-self à Jarry, depuis 2 ans.
Le principe est de composer soi-même
son plat du jour parmi une liste de dix
accompagnements différents.
“Il y a
ceux qui ont envie de goûter àtout, les
gratins, le riz composé, l’igname…Au
final, ils ont une assiette bien pleine
qu’ils n’arrivent pas àfinir. Surtout les
dames. En salle le midi, je suis très
attentif et je propose le “doggy bag”.
J’ai des barquettes en aluminium pré-
©ISTOCKPHOTO
Petits restes entre amis
vues à cet effet. Ceux qui déclinent
mon offre sont ceux qui restent l’après-
midi àJarry et n’ont pas d’endroit pour
conserver la barquette au frais. Tous
les autres trouvent la proposition très
commerciale. Ils sont d’autant plus
satisfaits qu’ils m’avouent qu’ils n’au-
raient pas oséme le demander.”
POUr NE PAS gASPILLEr
Nouvelles habitudes, changement
d’état d’esprit, ou mesures anti-crise ?
Éric Laquitaine a ouvert un restaurant
au cœur de Basse-Terre, voilà 15 ans.
C’est son épouse qui est en salle. Ils
n’ont pas attendu cette nouvelle vague
pour proposer le
“doggy bag”
.
“Au
moment de desservir, si je vois que
l’assiette n’est pas finie, je propose
d’emporter ce qui reste.C’est une sug-
gestion faite avec naturel et simplicité.
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