

septembre - octobre 2016
•
anform !
39
de plus de 25 000 traitements, ils
ont calculé que les femmes avaient
un risque de ressentir des effets
secondaires 50 % supérieur à celui
des hommes...
nouvelles exigences
Le cas des vaccins est révélateur. Le
système immunitaire féminin produit
plus d'anticorps pour une même
dose de vaccin, si bien qu'elles se-
raient immunisées avec la moitié de
la dose nécessaire pour un homme.
Qu'il s'agisse d'un vaccin contre la
grippe ou la rougeole,elles souffrent
plus souvent d'effets secondaires,in-
flammations, fièvres, fatigue... Même
constat du côté des psychotropes.
Leur organisme les élimine plus
lentement. En 2013, l'Agence amé-
ricaine du médicament alertait les
femmes sur leur usage du zolpidem
(Stilnox). 8 h après le traitement, la
molécule circule encore dans leur
sang et affecte donc leur vigilance.
Heureusement, les chercheurs et les
médecins ont commencé à prendre
conscience de cette inégalité. De
plus en plus de revues scientifiques
dans lesquelles sont publiés les ré-
sultats des essais cliniques exigent
qu'ils prennent en compte le sexe
de leurs cobayes, qu'il s'agisse de
cellules, d'animaux ou d'humains. à
l'heure où l'on parle de développer
des médicaments personnalisés, il
est temps de prendre en compte une
des diversités les plus fondamen-
tales de l'espèce humaine : le sexe.
© iStoCkPhoto