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anform !
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septembre - octobre 2016
Grey’s Anatomy : la jeune interne Meredith a 7 ans pour
réussir sa spécialité... et trouver le grand amour.
des Urgences ont tout vu, tout
vécu, mais pas toujours vaincu.
Si le Dr House a toujours raison, il
ne sauve pas tous ses patients. Au
nom de la crédibilité ou pour faire
plus d’audience ? Les larmes aussi
sont vendeuses !
une bonne dose
de fiction
Ces séries seraient si proches de
la réalité que certaines scènes
seraient utilisées en cours de
médecine dans les universités
américaines, dixit le docteur Zaf-
fran, alias Martin Winckler, méde-
cin généraliste (pour de vrai !),
auteur de roman et fin analyste
des séries télés en milieu médical.
S’agit-il d’apprendre par l’erreur ?
Une enquête de l’université de
Dalhousie, au Canada, révèle
que, dans près de la moitié des
scènes visualisées par les cher-
cheurs,
“les gestes sont inappro-
priés”.
On y voit des membres du
corps médical bloquer un corps
pour arrêter ses convulsions,
mettre une cuillère en bois dans la
bouche d’une personne en crise
d’épilepsie, faire des massages
cardiaques coudes fléchis et même
afficher des radios à l’envers. Les
scénaristes sont pourtant conseil-
lés par des praticiens en activité
et mettent ce gage de sérieux en
avant. Dans
Nip/Tuck,
les docteurs
Troy et McNamara, chirurgiens
esthétiques, mettent leurs compé-
tences au service de la réalisation
d’une série télévisée. Des son-
dages ont démontré que le tiers
des téléspectateurs sont prêts à
agir selon ce qu’ils ont appris dans
une série médicale. Le Dr Zaffran
met en garde :
“Rappelez-vous,
c'est de la fiction. Ça n'est pas
du documentaire.”
Le but reste de
divertir. Pour apprendre les gestes
qui sauvent, mieux vaut se tourner
vers une formation aux premiers
secours.
qu'anform me fait du bien !
du Dr House. Bien sûr, dans la vraie
vie, les hommes et les femmes
échangent des émotions. Des
histoires se font et se défont, de
poignantes aventures sont vécues
par les patients eux-mêmes. La dif-
férence, c’est que les caméras ne
sont pas là pour les filmer. Et que
“lorsque vous sonnez de votre lit
pour appeler l’infirmière, elle arrive
souvent 3 h après”
, témoigne Phi-
lippe, hospitalisé pour une opéra-
tion douloureuse.
un comprimé
de spectaculaire
Les patients du Seattle Hospital
ou du Cook County de Chicago
sont souvent des victimes d’acci-
dents d’avion, de carambolages
gigantesques, de collision entre
un hélicoptère et un navire, d’un
incendie ravageur ou d’une pandé-
mie imprévue. Dans le monde de la
télé, le spectaculaire et le tragique
sont très vendeurs. Les médecins
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