

mars - avril 2015
•
anform !
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Quelle a été
votre préparation ?
Avant de partir pour le centre de
traitement Ébola (CTE) de Ma-
centa, en Guinée forestière, nous
avons passé une semaine à Paris
en formation. Elle était intensive,
concrète. Nous avons pu appréhen-
der les différentes questions autour
de la biosécurité. Pour la mise en
situation, le centre de formation de
la Croix-Rouge a reconstitué sur son
site un centre de traitement Ébola.
À quoi ressemble
le centre de Macenta ?
Le centre est divisé en 2 zones (une
zone à bas risque et une zone à
haut risque). Dès que nous en-
trons dans le CTE, nous sommes
dans une zone sensible. Nous
avons des réserves d’eau chlorée
partout. Pour entrer dans la zone
à bas risque, nous nous faisons
“sprayer” les pieds. Nous devons
nous laver les mains au chlore et
on nous prend la température.
Nous devons nous changer. Les
vêtements du CTE restent au CTE.
Ils sont lavés par des lavandières.
La zone à haut risque est celle où
se trouvent les patients. Elle se
découpe en 3 zones. La zone sus-
pecte, pour les patients présentant
des signes mais sans contact avéré
avec un patient Ébola ; la zone
probable pour les patients présen-
tant des signes et ayant eu des
contacts avec un patient Ébola. Et
puis, la zone des confirmés, pour
les patients positifs à Ébola. Nous
avons une capacité de 50 lits. Il
y a 40 infirmiers nationaux. Nous
sommes 4 expatriés. Les méde-
ma
santé
Nous avons des réserves
d’eau chlorée partout. Nous
devons nous laver les mains
au chlore et on nous prend
la température.
Nous avons un rôle d’encadrant, de
formateur pour rappeler les pratiques aux
équipes sur place et qu’elles ne se laissent
pas aller dans la routine.
© NICOLAS BEAUMONT/CROIX-ROUGE FRANCAISE