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anform !

mars - avril 2015

cins sont 2 expatriés et 12 natio-

naux. En tout, environ 250 per-

sonnes travaillent au CTE, entre les

hygiénistes, les responsables de

l’eau (“watsan”), les lavandières,

les médicaux, les agents chargés de

la sensibilisation… car les réponses

médicales ne sont qu’une partie du

travail contre Ébola. Un gros travail

est fait par les agents de terrain pour

sensibiliser les gens à la maladie,

aux gestes à faire et ne pas faire…

Cela se voit moins, mais sans leur

travail, ça pourrait ne jamais se finir !

En quoi consiste

votre travail sur place ?

Nous sommes là en support. Le

personnel national travaille sur l’épi-

démie Ébola depuis presque 1 an

pour certains. Nous avons un rôle

d’encadrant, de formateur pour rap-

peler les pratiques aux équipes sur

place et qu’elles ne se laissent pas

aller dans la routine.

Dans la zone à haut

risque, il ne peut pas

y avoir un bout de

peau à l’air. Nous

avons 2 paires de

gants, 2 masques

pour cacher la

bouche et le nez ainsi

qu’un masque pour

protéger les yeux.

Quelles sont

les contraintes

de travail ?

Elles sont nombreuses. La

“no touch

policy”

est de rigueur, même avec

l’équipe. Nous n’avons pas le droit

de nous serrer la main, ni de nous

embrasser. Il faut éviter tout risque

de contamination. Aussi, nous ne

pouvons pas entrer dans la zone

à haut risque sans un équipement

complet. Il ne peut pas y avoir un

bout de peau à l’air. Nous avons

2 paires de gants, 2 masques pour

cacher la bouche et le nez ainsi

qu’un masque pour protéger les

yeux. Nous avons un protocole strict

à l’intérieur et à la sortie. Au début,

j’avais une crainte sur la création

d’une relation avec les patients avec

cette combinaison. Mais en fait, ils

nous voient quand nous sommes en

bas risque. Du coup, quand nous

entrons en haut risque, ils nous

connaissent un peu. Et nous pou-

ma

santé

J’avais une crainte sur

la création d’une relation

avec les patients avec cette

combinaison. Mais en

fait, ils nous voient quand

nous sommes en zone

à bas risque.

© NICOLAS BEAUMONT/CROIX-ROUGE FRANCAISE

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