

mars - avril 2015
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anform !
43
ma
santé
vons enfin les toucher, leur dire
bonjour, leur serrer la main, malgré
la combinaison.
Avez-vous peur
d’être contaminé ?
Le risque zéro n’existe pas, mais
les procédures sont bien faites. Si
nous les respectons, il n’y a pas de
risque.
Êtes-vous régulièrement
contrôlé ?
Nous devons nous contrôler 2 fois
par jour. Et, à chaque changement
de lieu (CTE, bureaux, base vie),
nous refaisons les mêmes gestes :
lavage des mains au chlore,
“sprayage” des pieds et prise de
température.
Qu’est-ce qui est
le plus difficile ?
Le monde médical ne connaît pas
grand chose de cette maladie.
Le risque zéro n’existe pas, nous devons nous contrôler
2 fois par jour. Et, à chaque changement de lieu,
nous refaisons les mêmes gestes : lavage des mains au
chlore, “sprayage” des pieds et prise de température.
Le traitement n’est que sympto-
matique. Même si la recherche
avance, on se sent un peu impuis-
sant. Quand un enfant de moins de
3 ans est contaminé, on sait qu’il y
a 100 % de mortalité.
Un moment fort ?
Nous avons eu deux sœurs, de 4 et
14 ans, qui sont sorties en même
temps. C’était le 1
er
janvier 2015 !
Un beau message d’espoir, rempli
d’émotion.
Que comptez-vous faire
après ?
Après 6 semaines passées sur
place, je suis de retour en France.
Je suis pour le moment sous sur-
veillance pendant 21 jours. Je dois
rester à moins de 2 h d’un hôpital
de référence. J’ai accepté un poste
à Paris. Après, je retournerai peut-
être en Guyane. Ou je demanderai
à repartir sur le terrain.
© NICOLAS BEAUMONT/CROIX-ROUGE FRANCAISE
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