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anform !
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janvier - février 2017
Par FrÉDÉriQue Denis
Si votre enfant écrit
mal, cela n'en fait
pas forcément un
dysgraphique. Un
enfant dysgraphique
a une mauvaise
qualité d'écriture
alors qu'aucun
trouble neurologique,
intellectuel ou moteur
n'explique cette
difficulté. Explications...
Les maux des mots
a du mal à écrire
Mon enfant
© isTocKPhoTo
E
n CE1 ou CE2, un profes-
seur porte une attention
toute particulière à un
enfant qui a du mal à
écrire. Des lettres mal formées, trop
grandes ou trop petites, une écriture
trop lente. L'enfant est en souffrance
scolaire car il a une surcharge cogni-
tive. Toute son attention se porte sur
l'écriture. Il en oublie le reste et accu-
mule du retard. C'est pour cela qu'il
faut vite le prendre en charge. Le
professeur peut proposer un accom-
pagnement personnalisé, mettre en
place un cours de soutien. Dans le
meilleur des cas, le maître lui fera
travailler l'écriture en particulier, bien
tenir son stylo, faire des pages d'écri-
ture. Bien souvent, l'enfant qui tient
mal son stylo est crispé. Le professeur
proposera des exercices de psycho-
motricité globale afin de relâcher le
haut du corps, des mouvements pour
décrisper les épaules, les bras, et petit
à petit arriver à une motricité plus fine,
jusqu'aux doigts, avec des exercices
comme la comptine des doigts.
“On
pense trop souvent qu'on apprend à
écrire en CP et on laisse les enfants
faire comme ils veulent jusqu’à cette
classe. Alors que l'écriture est un
apprentissage progressif qui com-
mence dès la maternelle. Même à la
maison, les parents devraient corriger
leur enfant s'il tient mal son stylo. Le
problème dans ce cas peut être réglé
très vite”
, confie Marie Caffiot, ensei-
gnante spécialisée.
déceLeR un pRobLÈme
Quand ces exercices ne suffisent pas
et que l'écriture est trop difficile pour
l'enfant, le professeur fait appel au
réseau d'aides spécialisées pour les
Nos
enfan