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anform !

n

mars - avril 2011

Par Jihane Botreau-Roussel

Une égratignure, une piqûre, une morsure... ces petits

maux du quotidien peuvent vite se transformer en panaris !

Une infection à ne pas prendre à la légère. 

n

Au bout des doigts

Chante,

joli panaris !

©iStockphoto.

L

es germes pathogènes sources

de panaris sont généralement

inoculés par une piqûre ou une

griffure. Dans la plupart des cas, une

seule bactérie est mise en cause (sta-

phylocoque ou streptocoque). Il arrive

parfois qu'il y ait une co-infection par

plusieurs germes.

Superficiel

ou profond ?

• Le plus répandu est le panaris super-

ficiel.

Il loge sur le pourtour de l'ongle ou à la

première ou deuxième phalange. Il en-

gendre une inflammation évoluant en

quelques heures ou en quelques jours

se traduisant par une augmentation du

volume du doigt, une rougeur, des dou-

leurs lancinantes ainsi qu'une fièvre.

• Pour le panaris profond, l'infection

peut atteindre l'os.

Peuvent être touchés une phalange

(ostéite), une articulation entre deux

phalanges (arthrite), un ou plusieurs

tendons des doigts, ou encore toute la

main. On observe alors une inflam-

mation intense, une impossibilité de

bouger les doigts concernés, et parfois

même une déformation douloureuse du

doigt, en crochet. Un panaris profond

peut également entraîner une septi-

cémie (décharges répétées de germes et

de leurs toxines dans la circulation san-

guine). Ce stade se caractérise par une

extension de l'inflammation aux tissus

voisins.

3 stades d’évolution

• Premier stade

On constate une inflammation (pas

de fièvre mais des rougeurs, sensation

de chaleur et œdème) avec douleur au

toucher, mais sans douleur nocturne.

A ce stade, l'infection est facilement

réversible (spontanément ou suite à un

traitement). Quelques heures seulement

suffisent à passer au deuxième stade.

• Second stade

ou “stade de collection”

Les symptômes sont identiques mais

amplifiés. La douleur est forte et pul-

sative (suivant le rythme du pouls), et la

production de pus est palpable. La fièvre

peut atteindre 38 °C. A ce stade, il faut

une petite intervention chirurgicale

pour évacuer la collection (le pus).

• Troisième stade

ou “stade de complication” 

Il est caractérisé par une extension de

l'inflammation.

Quels sont

les traitements ?

A ses débuts, un panaris est traité par

l'application locale d'antiseptiques et

éventuellement par l'administration

d'antibiotiques. Le traitement d'un

panaris profond nécessite une inter-

vention chirurgicale. Sous anesthésie

locale ou générale, le chirurgien retire

le pus et les tissus nécrosés, pratique un

petit curetage de la logette du panaris et

procède au nettoyage de la plaie.

n

L’argile,

un traitement

naturel

Sophie Darcoin, naturopathe

:

“L’argile a des propriétés anti-

inflammatoires reconnues. Elle

s'achète en morceaux concassés.

Une fois mélangée avec de l’eau,

on obtient une pâte que l’on

peut appliquer sur le panaris et

retirer une fois séchée. On peut

accroître son action en rajoutant

du sel et de l'huile d'olive. Les

huiles essentielles de lavande, de

palmarosa, d’ajowan, d’origan, de

benjoin sont aussi d'un précieux

secours.”

santé

ma

Quand consulter ?

n

Le doigt est rouge, chaud et

augmente de volume.

n

La douleur est lancinante,

pulsative, empêchant tout sommeil.

n

Vous avez de la fièvre.