

52
anform !
n
mars - avril 2011
Par Jihane Botreau-Roussel
Une égratignure, une piqûre, une morsure... ces petits
maux du quotidien peuvent vite se transformer en panaris !
Une infection à ne pas prendre à la légère.
n
Au bout des doigts
Chante,
joli panaris !
©iStockphoto.
L
es germes pathogènes sources
de panaris sont généralement
inoculés par une piqûre ou une
griffure. Dans la plupart des cas, une
seule bactérie est mise en cause (sta-
phylocoque ou streptocoque). Il arrive
parfois qu'il y ait une co-infection par
plusieurs germes.
Superficiel
ou profond ?
• Le plus répandu est le panaris super-
ficiel.
Il loge sur le pourtour de l'ongle ou à la
première ou deuxième phalange. Il en-
gendre une inflammation évoluant en
quelques heures ou en quelques jours
se traduisant par une augmentation du
volume du doigt, une rougeur, des dou-
leurs lancinantes ainsi qu'une fièvre.
• Pour le panaris profond, l'infection
peut atteindre l'os.
Peuvent être touchés une phalange
(ostéite), une articulation entre deux
phalanges (arthrite), un ou plusieurs
tendons des doigts, ou encore toute la
main. On observe alors une inflam-
mation intense, une impossibilité de
bouger les doigts concernés, et parfois
même une déformation douloureuse du
doigt, en crochet. Un panaris profond
peut également entraîner une septi-
cémie (décharges répétées de germes et
de leurs toxines dans la circulation san-
guine). Ce stade se caractérise par une
extension de l'inflammation aux tissus
voisins.
3 stades d’évolution
• Premier stade
On constate une inflammation (pas
de fièvre mais des rougeurs, sensation
de chaleur et œdème) avec douleur au
toucher, mais sans douleur nocturne.
A ce stade, l'infection est facilement
réversible (spontanément ou suite à un
traitement). Quelques heures seulement
suffisent à passer au deuxième stade.
• Second stade
ou “stade de collection”
Les symptômes sont identiques mais
amplifiés. La douleur est forte et pul-
sative (suivant le rythme du pouls), et la
production de pus est palpable. La fièvre
peut atteindre 38 °C. A ce stade, il faut
une petite intervention chirurgicale
pour évacuer la collection (le pus).
• Troisième stade
ou “stade de complication”
Il est caractérisé par une extension de
l'inflammation.
Quels sont
les traitements ?
A ses débuts, un panaris est traité par
l'application locale d'antiseptiques et
éventuellement par l'administration
d'antibiotiques. Le traitement d'un
panaris profond nécessite une inter-
vention chirurgicale. Sous anesthésie
locale ou générale, le chirurgien retire
le pus et les tissus nécrosés, pratique un
petit curetage de la logette du panaris et
procède au nettoyage de la plaie.
n
L’argile,
un traitement
naturel
Sophie Darcoin, naturopathe
:
“L’argile a des propriétés anti-
inflammatoires reconnues. Elle
s'achète en morceaux concassés.
Une fois mélangée avec de l’eau,
on obtient une pâte que l’on
peut appliquer sur le panaris et
retirer une fois séchée. On peut
accroître son action en rajoutant
du sel et de l'huile d'olive. Les
huiles essentielles de lavande, de
palmarosa, d’ajowan, d’origan, de
benjoin sont aussi d'un précieux
secours.”
santé
ma
Quand consulter ?
n
Le doigt est rouge, chaud et
augmente de volume.
n
La douleur est lancinante,
pulsative, empêchant tout sommeil.
n
Vous avez de la fièvre.