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mars - avril 2011
Au secours,
Par Laure Dansart
Ronfleurs,
ronfleuses, votre
mal ne perturbe
pas seulement
le sommeil de
votre moitié, il
peut également
nuire à votre
santé. Le point
en 3 questions
avec le docteur
Léon Ansellem,
ORL à l’hôpital
Rothschild.
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Petite musique de nuit
ma femme
ronfle !
t
Quand on pense
ronflement, on pense
rarement aux femmes...
Ronfler, dans l’imaginaire
collectif, est un “attribut” du
chromosome Y ! On considère
qu’au même titre que les poils
ou l’infidélité, cela a trait à la
virilité. Et, bien sûr, tout ceci est
absolument faux. Rien ne mon-
tre, à ma connaissance, qu’il
existerait une différence anato-
mique entre les hommes et les
femmes, qui serait responsable
du ronflement. Les femmes
vont moins consulter parce
qu’elles ont souvent honte. Par
contre, ce sont souvent elles
qui sont à l’origine des consul-
tations lorsque le ronflement
vient de leur mari.
Le
ronflement :
kézaco ?
Le ronflement désigne
le bruit respiratoire que
produit un dormeur. Ce
bruit traduit la vibration
des tissus de la gorge
détendus par le sommeil.
Pendant que la gorge et
son tissu se détendent,
durant le sommeil, le tun-
nel de vent/voie aérienne
devient plus étroit et par
conséquent, le ronflement
se produit.
t
Pourtant, les hommes
ronflent plus que les
femmes...
On considère qu’il y a deux
hommes pour une femme
concernés par le ronflement.
C’est notamment dû au fait
que les hommes cumulent plus
que les femmes les facteurs
déclenchant le ronflement,
comme la consommation
excessive d’alcool ou de tabac,
ou encore, le surpoids. Mais je
pense que cela ne sera plus
vrai dans quelques années
car les femmes continuent de
rattraper les hommes sur ce
terrain.
t
Faut-il toujours
consulter ?
Oui. Le ronflement n’est pas un
problème bénin. Il existe deux
types de ronflement. Le ronfle-
ment “banal”, qui peut se régler
par une bonne hygiène de vie, et
le ronflement pathologique. On
peut ronfler toute sa vie sans que
cela n’affecte la santé, mais seul
un médecin pourra l’assurer. Car
certains ronflements peuvent être
dangereux à terme. C’est notam-
ment le cas lorsqu’on observe
des cas d’apnée du sommeil. On
peut se douter de leur présence
lorsque la personne se sent
constamment fatiguée alors
qu’elle dort bien. Mais la seule
manière de la diagnostiquer est
de faire un bilan dans un centre
d’exploration du sommeil.
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