mars - avril 2017
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anform !
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laissé tomber, maltraité ou
mal aimé. Pourtant ce n’est
pas le moment d’éviter la dis-
cussion ou d’esquiver les problèmes.
Aussi, il n’est pas conseillé de rester
en contact à long terme avec un ex-
compagnon.Ilfaut couper la relation
après la gestion des conflits (partage
de la maison,des meubles,de la voi-
ture, des comptes…). C’est prendre
réellement acte de la rupture. C’est
être sur le chemin de l’acceptation
de la mort du couple.
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Écouter
et se faire entendre
Dernier effort à faire : avoir une vraie
discussion, éclairée du point de vue
de chacun avec un temps de parole
pour les deux parties. Pour ne pas
avoir de remords, mieux vaut dire
tout ce qu’on a à dire, poser toutes
les questions et, par conséquent,
entendre ce que l’autre a à dire.
Écouter, c’est accueillir l’autre pour
ce que vous avez été ensemble, le
reconnaître une dernière fois comme
quelqu’un qui a partagé un bout
de chemin avec vous. Le mutisme
est une communication violente et
inutile. N’hésitez pas à poser des
questions, à répéter les choses si
l’autre n’arrive pas à enregistrer vos
réponses. Que vous soyez décideur
ou pas de la rupture,vous vous devez
des explications, afin de comprendre
et de mieux avancer. Il faut penser à
la reconstruction de soi. Et pour ne
pas refaire les mêmes erreurs,autant
entendre ce que l’on vous reproche
dans la relation affective, connaître
ses défauts et ses qualités !
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Consulter
un médiateur
Si la rupture semble ne pas pouvoir
se faire, que l’un n’accepte pas, que
les conflits semblent insurmontables
ou que la communication est impos-
sible, envisagez la médiation fami-
liale.Ilexiste plusieurs services acces-
sibles pour les parents en séparation.
C’est un temps d’écoute, d’échange
et de négociation. Renseignez-vous
auprès de la Caf, avocats ou psycho-
logues. Parfois, la médiation offre
une meilleure vue de la situation de
rupture.Lemédiateur peut réguler la
relation,améliorer la communication,
reformuler les choses différemment.
Cette solution est fortement conseil-
lée lorsqu’il y a des enfants.
“La
médiation avec un psychologue nous
a permis de comprendre que malgré
la rupture, il existe encore un lien
entre mon ex-femme et moi. C’est
notre fils de 3 ans. Nous ne devons
pas nier que nous allons devoir rester
en contact pour le bien-être de Lucas,
améliorer notre communication et
peut-être même enterrer la hache de
guerre”
,réalise Enzo,42 ans.
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Parler
aux enfants
Comment en parler aux enfants ? Le
mieux est tout d’abord d’avoir une
vraie discussion entre les deux parents
et d’être au clair sur le maximum de
choses (garde, déménagements…)
afin de maintenir les enfants dans
un climat de sécurité. Ne créez pas
de pensées ambivalentes chez les
enfants et surtout ne leur infligez pas
de choisir avec qui ils veulent
vivre.Leconflit de loyauté des enfants ne leur
permet pas de répondre à une ques-
tion aussi tortueuse.Vous pouvez les
consulter,leur demander leur avis mais
c’est vous le parent, tuteur et gardien
de leur
bien-être.Demême,il est plus
judicieux de préparer le terrain avec
les enfants.Dites-leur que vous voulez
les rencontrer pour discuter d’un sujet
important. Quel que soit leur âge, il
faut leur dire la vérité,répondre sincè-
rement à toutes leurs questions.Évitez
les traumatismes supplémentaires,
les disputes, les discussions privées
devant eux.Car si la séparation détruit
le couple amoureux, elle ne doit pas
détruire le lien parental.
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